Kaïs Saïed parle du document de coup d’État constitutionnel
À la lumière de l’escalade de la crise entre le président tunisien, Kais Saïed , et le mouvement de la Fraternité Ennahdha en Tunisie, le site d’information Middle East Eye révélait un document émanant de la présidence tunisienne écrit dans le but d’orchestrer un coup d’État constitutionnel. Mais pour beaucoup, cela n’a “ni queue ni tête”, et n’est qu’une “tentative de déstabilisation”, alors que le pays traverse une grave crise politique.
Lors de sa rencontre mercredi avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi et le ministre de la Défense, Brahim Bartagi, au Palais présidentiel de Carthage, Saïed a dit que nous ne sommes pas les partisans d’un coup d’État, ni de ceux qui dérogent aux règles de la légitimité, mais nous sommes plutôt en faveur de la complémentarité entre les institutions .
Saïed a insisté sur la nécessité d’impulser la coordination totale entre les institutions de l’État, soulignant que ce dernier est indivisible et ne peut pas être géré séparément, soulignant qu’il n’était guère partisan d’un coup d’État constitutionnel et qu’il était en faveur de la complémentarité entre les institutions.
À l’issue de sa réunion périodique tenue ce jeudi, sous la présidence de Rached Ghannouchi, le bureau exécutif du mouvement Ennadha a appelé le Président de la République, Kaïs Saïed à concrétiser ses déclarations sur le respect des institutions de l’Etat, leurs prérogatives ainsi que la concertation et la coopération entre elles dans le cadre de l’unité de l’Etat et du respect de la Constitution.
Le Bureau exécutif rappelle que toutes les institutions sont dans l’obligation de respecter la Constitution et les prérogatives qui leurs sont attribuées, mettant l’accent sur l’importance du dialogue et de la coordination entre elles, en vue d’établir les priorités du pays et résoudre les problèmes qui surgissent de temps à autre. Le mouvement a également mis en garde contre les conflits et les risques de rupture entre les institutions de l’Etat.
La même source indique que le Président d’Ennahdha Rached Ghannouchi a toujours demandé de rencontre et de dialogue entre le Chef de l’Etat, le Président du Parlement et le chef du gouvernement, restée sans réponse.
La crise entre le mouvement de la Fraternité et le président tunisien s’étend depuis près d’un an, en raison d’un conflit de pouvoirs, tandis que l’état de tension politique dans le pays entre les partis s’intensifie.
par: Arab Observer