Macron annonce la mise en place d’une alliance internationale antiterroriste au Sahel
Emmanuel Macron, a annoncé une transformation profonde de la présence militaire française au Sahel et la mise en place d’une alliance internationale antiterroriste dans la région.
Le temps est venu, a lancé Emmanuel Macron au sujet d’une annonce attendue depuis plusieurs semaines : la France va amorcer une transformation profonde de sa présence militaire au Sahel.
Le président français n’a cependant pas donné de date ni détaillé les réductions d’effectifs, expliquant qu’il communiquera de nouveau sur le sujet à la fin du mois.
Cette transformation passera notamment par la fermeture de bases de l’armée française. C’est donc la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure remplacée par la mise en œuvre d’une alliance internationale antiterroriste associant les États de la région.
Nous ne pouvons pas sécuriser des zones qui retombent dans l’anomie parce que les États décident de ne pas prendre leurs responsabilités, c’est impossible, ou alors c’est un travail sans fin, a-t-il critiqué.
Huit ans après l’arrivée de la France au Mali, le constat du président français était plutôt amer jeudi. Pour le chef de l’État, il est impossible de se « substituer au retour de l’État et des services de l’État, à la stabilité politique et au choix des États souverains ».
La fin de Barkhane ne signifie pas le désengagement de la France dans la lutte antiterroriste au Sahel. L’accent sera mis sur « des forces spéciales structurées autour de l’opération Takuba », a précisé le président, rappelant que « plusieurs centaines de soldats » français seraient encore mobilisés.
Emmanuel Macron a également profité de cette conférence de presse pour envoyer plusieurs messages au Mali, avec lequel la France a annoncé le gel de ses opérations militaires conjointes après un putsch le 24 mai dernier. Il a notamment donné une condition claire pour la reprise de ces opérations : l’engagement clair des autorités de transition à ne pas dialoguer avec les terroristes.
Emmanuel Macron a par ailleurs déploré une mauvaise jurisprudence pour les Africains eux-mêmes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui a reconnu le colonel Assimi Goïta comme président de la transition au Mali. Qualifiant cette décision d’erreur et craignant un précédent, il a désigné Assimi Goïta comme un putschiste militaire.
par: Arab Observer