Saïf Al-Islam Kadhafi a l’intention de se présenter aux présidentielles libyennes
Un journal britannique, The Times, a révélé l’intention du Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, de se présenter aux prochaines élections présidentielles, au milieu des craintes d’obstacles constitutionnels.
The Times a affirmé, lors d’un reportage publié sur son site Internet, que Saïf al-Islam, qui était considéré comme le successeur de son père, n’a été vu ni connu de personne depuis son arrestation il y a dix ans dans le désert libyen.
Selon le journal britannique, Saïf Al-Islam Kadhafi, qui a fait ses études à Londres, envisage de revenir à la vie publique, et entend se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Le fils de Kadhafi a confirmé son identité au journal lors de sa conversation téléphonique avec eux et a déclaré qu’il allait bien, lors de l’appel organisé pour clarifier sa relation avec une équipe de conseillers travaillant au nom de Saif. Ils ont annoncé qu’après des années passées à se cacher, l’homme ferait une déclaration publique prochainement.
S’il arrive à regagner Tripoli, Saïf Al-Islam Kadhafi “peut compter sur la nostalgie à l’égard de la relative stabilité du règne de son père”, estime The Times. Depuis, le pays a en effet sombré dans la guerre et vit au rythme des combats entre les milices et les troupes du maréchal Haftar, à l’est, et celles du gouvernement d’union nationale, à l’ouest.
Il pourra aussi compter sur l’appui de la Russie, croit savoir le Times, alors que Moscou est désormais très influent dans le pays. Par contre, il devrait faire face à l’opposition des États-Unis.
Cela fait dix ans que le plus connu des fils de Mouammar Kadhafi n’a pas été vu en public. La dernière fois, c’était lors de son arrestation, à la chute de son père, en 2011. Condamné à mort en 2015, il a été libéré en 2017 mais vit caché.
L’homme reste en effet sous le coup d’un double mandat d’arrêt. L’un, délivré par les autorités libyennes de Tripoli, l’autre par la Cour pénale internationale (CPI), qui le poursuit pour crimes contre l’humanité suite à la répression des manifestations contre le régime de son père, en février 2011, après quarante-deux ans de pouvoir.
par: Arab Observer