Abir Moussi est attaqué au parlement tunisien
La présidente du PDL, Abir Moussi, a été agressée par son collègue, le député Sahbi Smara, en présence de la vice présidente de l’ARP, Samira Chaouachi et la ministre de la Femme Imen Houimel.
Des députés du bloc parlementaire du PDL ont essayé de protéger Moussi qui a reçu des coups de poing.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre le député Sahbi Smara quitter son siège et se diriger vers Abir Moussi et lui asséner des coups au visage, provocant un état de chaos dans la salle des plénières.
Quittant son banc de député à pas sûrs, Sahbi Smara s’est dirigé vers Abir Moussi pour lui asséner coup, après coup, dans une violence inouïe, haineuse. Sous les regards des parlementaires et les caméras de la télévision relayant au monde entier le déroulement ce mercredi matin de la séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple. Ricanements jouissifs sur certains bancs, indifférence sur d’autres et de rares indignations, sous la coupole du Bardo.
Désormais, la seconde rentrée parlementaire de la mandature est plus chaotique que prévu : désordre, débats houleux et clashs… Les députés se sont engagés à ne pas décevoir les Tunisiens. Et s’il y a un blocage au Bardo, c’est en raison du positionnement mercantile de certains députés qui n’a rien à voir avec l’action parlementaire, notamment, des projets de loi à la carte, proposés par la Troïka parlementaire (Ennahdha, Qalb Tounes, Karama) pour les beaux yeux “des cartels”.
Avant la deuxième attaque, Abir Moussi a déclaré dans une interview à Al-Arabiya, que le président du parlement Rached Ghannouchi avait recruté des personnes pour m’empêcher d’entrer au parlement tunisien, et l’a décrit comme la tête d’un serpent.
Moussi a indiqué devant le parlement qu’elle est empêchée d’entrer au parlement par ordre de Ghannouchi, soulignant que la violence n’est pas étrangère à ce parlement.
Elle a souligné que le leader du mouvement de la Fraternité Ennahdha profite de la situation épidémiologique, expliquant que la situation épidémiologique en Tunisie est très difficile, ce qui empêche la population de descendre dans la rue.
La présidence du gouvernement a dénoncé dans un communiqué rendu public ce soir 30 juin 2021, l’agression dont elle a été victime la députée et présidente du PDL Abir Moussi, considérant que ces agissements sont une violation aux droits des femmes et à leurs acquis.
De même, elle a appelé les députés à éviter de telles pratiques qui s’aggravent de jour en jour, et à la nécessité de faire preuve de sagesse et de tact face aux interactions résultant de la divergence des visions et des points de vue.
Des politiques et des militantes ont dénoncé les violences faites aux femmes au parlement, qui ont eu lieu aujourd’hui en présence de la ministre de la Femme, tandis que la première vice-présidente du parlement, Samira Chaouachi a modéré la séance.
par: Arab Observer