L’ONU appelle à la punition des agresseurs d’Abir Moussi
Le bureau de l’ONU en Tunisie a condamné lundi les actes de violence commis contre Abir Moussi, lors de la séance plénière du 30 juin au Parlement.
« L’équipe des Nations Unies suit avec inquiétude ce qui se passe au Parlement tunisien, d’autant plus que l’incident n’était pas un cas isolé, mais vient après que d’autres cas récents de violence et de haine contre les femmes se soient répétés contre des femmes parlementaires et, plus largement, des femmes actives en politique en Tunisie », a indiqué le Bureau Coordinateur résident des Nations Unies en Tunisie, Arnaud Peral dans un communiqué rendu publique lundi.
Les représentants des Nations Unies en Tunisie ont exhorté les autorités à prendre des mesures appropriées contre les auteurs et a appelé les membres du Parlement, en tant que représentants élus des citoyens hommes et femmes, à faire preuve des normes éthiques et de conduite les plus élevées.
« Les Nations Unies considèrent que tout acte de violence contre les femmes politiques, qu’il soit physique ou verbal, constitue non seulement une violation des droits humains, mais constitue également une grave menace pour la démocratie et la participation des femmes à la vie publique », souligne la même source.
Abir Moussi a été mardi dernier lors d’une plénière au Parlement tunisien victime d’une agression commise par des députés relevant du parti El-Karam, l’un des relais de l’organisation des Frères musulmans.
Les gros bras de l’ARP ont, en effet, oublié que tous les cirques qu’ils se sont permis de jouer sous le dôme étaient filmés et retransmis en direct. Et ils ont oublié que les caméras qu’ils avaient devant eux retransmettaient sur des chaines satellitaires, donc accessibles au monde entier.
Le bureau de l’ONU a Tunis s’est permis, en effet, de crier le holà, et de rappeler à l’ordre ces énergumènes débridés. L’ONU a assuré que les violences subies par Abir Moussi, le 30 juin, n’étaient pas un cas isolé, mais qu’elles s’inscrivaient dans la continuité d’autres actes de haine et de violence à l’égard de la femme députées tunisienne et de la femme activiste politique, d’une manière plus large.
Le bureau de l’ONU conclue sa sévère mise en garde par demander à ce que ces agresseurs soient exemplairement punis, et par appeler les députés étant des représentants du peuple qui les a élus, à se conformer aux bonnes mœurs et aux valeurs morales de la société dont ils sont issus.
par: Arab Observer