Afghanistan: Les Talibans ciblent l’aéroport de Kandahar avec trois roquettes
Les combattants talibans ont frappé l’aéroport de Kandahar, dans le Sud de l’Afghanistan, avec au moins trois roquettes dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé un porte-parole du groupe rebelle, ajoutant que l’objectif était de contrer les frappes aériennes menées par les forces gouvernementales afghanes.
Des officiels gouvernementaux afghans ont indiqué pour leur part que les attaques à la roquette avaient contraint les autorités à suspendre tous les vols et que la piste avait été partiellement endommagée.
Elles n’avaient pas connaissance dans l’immédiat de l’existence de victimes de l’attaque.
«Nous avons pris pour cible l’aéroport de Kandahar parce que l’ennemi l’utilisait comme un centre pour mener des frappes aériennes contre nous», a dit à Reuters Zabiullah Mujahid, un porte-parole des talibans.
La piste de l’aéroport de Kandahar a été endommagée dans la nuit de samedi à dimanche par des roquettes. Tous les vols au départ ou à destination de la deuxième ville d’Afghanistan avec 650 000 habitants sont annulés. L’enceinte aéroportuaire de Kandahar et sa seule piste accueillent une base aérienne militaire, essentielle pour le ravitaillement des forces afghanes.
L’aéroport est situé dans les faubourgs de la capitale provinciale où les combats font rage depuis plusieurs semaines, rapporte notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali. La population de la ville de Kandahar, berceau du mouvement taliban, entend chaque jour les tirs que s’échangent les combattants talibans et les forces de sécurité afghane.
Ces trois derniers mois, les talibans se sont emparés de vastes territoires ruraux du pays, au cours d’une offensive tous azimuts lancée à la faveur du retrait définitif des forces internationales du pays, désormais quasiment achevé. Les forces afghanes, qui n’ont jusqu’ici opposé qu’une faible résistance, ne contrôlent plus pour l’essentiel que les principaux grands axes et les capitales provinciales, dont certaines sont encerclées.
par: Arab Observer