La Fraternité tente d’aggraver la situation en Tunisie
Ghannouchi a annoncé que le bureau du parlement est en réunion permanente
Dans une nouvelle escalade de la crise tunisienne, le chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), dont les activités sont suspendues, depuis plus de deux mois, a declaré que le bureau du parlement est en réunion permanente, appelant les élus à reprendre leur activité parlementaire et de contrôle, conformément aux dispositions de la Loi fondamentale.
Dans une déclaration portant le nom la présidence de l’ARP et postée vendredi sur sa page officielle, Rached Ghannouchi a appelé les élus du peuple à la résistance pour restituer l’institution parlementaire et les valeurs de la démocratie, réaffirmant que l’activation de l’article 80 de la Loi fondamentale est « inconstitutionnelle. »
Selon la présidence du Parlement, toutes les mesures annoncées par le président Kais Saied relatives à la suspension du parlement sont » nulles et non avenues.
Ghannouchi a appelé le président de la République à rétracter le décret, à lever le gel du parlement et à lancer un dialogue national qui n’exclut personne.
Ghannouchi a également exprimé son plein soutien aux députés confrontés à des procès inéquitables pour des accusations sans fondement liées à leur travail ou à leurs publications sur les réseaux sociaux, et certains d’entre eux comparaitront par devant des tribunaux militaires, et un certain nombre de députés font l’objet de poursuites en matière de sécurité, comme ceux qui ont été assignés à résidence surveillée.
Devant le Parlemet, le député Mohamed Goumani a demandé au chef de l’Etat Kaïs Saïed doit permettre aux députés d’exercer leurs fonctions ou dissoudre officiellement le Parlement et tenir des élections anticipées.
Plus tôt vendredi, des Tunisiens se sont rassemblés devant le Parlement pour empêcher les tentatives de la Fraternité et de leurs alliés de prendre d’assaut les barrières de fer et d’entrer, brandissant des slogans tels que « Le peuple veut dissoudre le Parlement ».
Le 25 juillet dernier, Kaïs Saïed a annoncé une série de “mesures exceptionnelles”, dont la destitution du Premier ministre, Hichem Mechichi, assumant lui-même le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement dont il nommerait le chef.
par: Arab Observer