La Fraternité de Tunisie s’apprête à lancer un nouveau parti sur les ruines d’Ennahdha
Les milieux politiques tunisiens ont lié l’annonce par le groupe de dissidents du mouvement de la fraternité Ennahdha de former un nouveau parti politique avec le discours croissant de dissolution du mouvement sur la base du rapport de la Cour des comptes, qui pourrait conduire à la dissolution de trois partis, dont le mouvement Ennahdha.
Ces milieux ont affirmé que la formation d’un nouveau parti politique à identité civile, annoncée par certains dirigeants dissidents, pourrait être une solution judicieuse pour sortir la fraternité tunisienne de son embarras juridique si les accusations contenues dans le rapport de la Direction de l’Audit sont avérées.
Le nouveau parapluie partisan l’aidera également à sortir du dilemme de l’histoire du mouvement Ennahdha, notamment en ce qui concerne l’accusation de violence et la pénétration des institutions étatiques.
L’ancien Nahdhaoui Abdel Hamid Jelassi, a estimé que : « Le mouvement Ennahda est terminé », considérant que depuis le 25 juillet, Ennahdha n’a plus des problèmes avec seulement les institutions étatiques du pays, mais avec le peuple tunisien.
Il a par ailleurs assuré qu’il ne rejoindrait pas le parti politique que les membres démissionnaires d’Ennahda, dont Abdellatif Mekki et Samir Dilou, entendent créer.
Jelassi a estimé que ‘’ deux dossiers doivent être ouverts, le premier dossier concerne les assassinats politiques, les organisations secrètes et l’embrigadement aux zones de tension, pour que les Tunisiens sachent la vérité. ‘’a-t-il précisé.
‘’Nous souhaitons savoir qui faisait pression sur les nominations à Tunisair, à la STEG et à la SONEDE’’, a-t-il dit.
Les démissionnaires d’Ennahdha comptent créer un nouveau parti présidé par Mourou, selon des données rapportées, par le journal Achark al-Awsat , ce nouveau parti sera basé sur les postures idéologiques d’Ennahdha sans adopter la même stratégie au niveau de sa politique.
Cette nouvelle formation sera “un terrain d’entente” pour tous ceux qui croient en l’identité du peuple tunisien “arabo-islamique”, détaille la même source.
Le rapport de la Cour des comptes publié en novembre dernier indiquait que le mouvement de la fraternité Ennahdha avait contracté avec une société de pression américaine depuis 2014 pour polir son image, et il en va de même pour le parti Qalb Tounes et Aïch Tounsi, Mais le rapport est resté sans suite judiciaire.
par: Arab Observer