Soudan: Appels à des manifestations de masse dimanche
Des militants prodémocratie ont appelé sur les réseaux sociaux à manifester en masse dimanche contre le coup d’Etat au Soudan, avec le hashtag « La marche du million le 21 novembre ».
L’Association des professionnels soudanais (APS), l’un des fers de lance de la révolte populaire de 2019 qui poussa l’armée à écarter le général Omar el-Béchir après 30 ans de règne, a elle appelé les Soudanais à maintenir la pression pour un retour du pouvoir civil.
Des opposants au putsch au Soudan ont de nouveau manifesté samedi pour réclamer le retour du pouvoir civil et appelé à de nouvelles protestations dimanche, malgré la répression qui a fait au moins 40 morts depuis le 25 octobre, selon des médecins.
L’une des 16 personnes a succombé samedi à ses blessures. « Un adolescent de 16 ans touché par balle à la tête et à la jambe le 17 novembre est tombé en martyr », a déclaré ce syndicat dans un communiqué.
Son décès porte à 40 le nombre de personnes, parmi lesquelles des adolescents, tuées lors des manifestations depuis le 25 octobre. La grande majorité sont des manifestants.
La police assure qu’elle n’a jamais ouvert le feu contre les protestataires. Elle ne recense qu’un seul mort et 30 blessés parmi eux du fait, selon elle, du gaz lacrymogène, contre 89 policiers blessés.
Vendredi, des petits groupes de manifestants ont défilé à Khartoum mais ont été dispersés par les forces de sécurité à coups de gaz lacrymogènes.
Les Etats-Unis et l’Union africaine ont appelé à éviter le recours « excessif » à la force. L’ambassadrice de Norvège, membre de la Troïka à la manoeuvre sur le dossier soudanais avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, a dénoncé elle une répression « intolérable ».
Pour l’ambassadrice de Norvège, Therese Loken Gheziel, le monde nourrissait « de grands espoirs » au Soudan, qui ont été douchés par un coup d’Etat « qui nous a pris par surprise ».
Les militaires en revanche tardent à nommer un nouveau gouvernement qu’ils promettaient depuis des semaines après la mise à l’écart du Premier ministre Abdallah Hamdok, placé en résidence surveillée.
par: Arab Observer