Le ministre israélien de la défense visite le Maroc dans le but de renforcer la coopération sécuritaire
Le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, s’envole mardi 23 novembre au soir pour le Maroc, une première visite visant à renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays, un an après la normalisation de leur relation, et en pleine tension entre Alger et Rabat sur le Sahara occidental.
M. Gantz, qui s’envole mardi soir de Tel-Aviv et quittera le Maroc jeudi, doit signer sur place un accord qui vise à « établir la pierre d’assise des relations sécuritaires futures entre Israël et le Maroc », a indiqué à l’AFP une source au fait de cette visite. « Jusqu’à présent, il y avait une certaine coopération, mais là nous allons vraiment la formaliser. C’est une déclaration publique de notre partenariat », a ajouté ce responsable.
Depuis la reprise, l’an dernier, des relations diplomatiques entre les deux pays, un conseiller à la sécurité et le chef de la diplomatie israélienne se sont rendus au Maroc pour des entretiens, mais c’est la première fois qu’un ministre israélien de la défense mène une visite officielle au royaume.
Les deux pays avaient établi des relations diplomatiques au début des années 1990, avant que le Maroc n’y mette fin au début de la seconde intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000.
Israël et le Maroc ont rétabli des relations en décembre 2020 dans le cadre des « accords d’Abraham », un processus de normalisation des relations entre l’Etat hébreu et des pays arabes soutenu par l’administration Trump. Washington avait alors reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, territoire disputé avec les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
Or la visite de M. Gantz intervient alors qu’Alger a rompu, en août, ses relations avec Rabat en raison d’« actions hostiles » du royaume et que le Front Polisario a décidé vendredi d’« intensifier » sa lutte armée contre le Maroc au Sahara occidental. Sa visite est l’occasion pour le royaume chérifien de « renforcer son “hard power” dans un contexte régional tendu » entre l’Algérie et le Maroc, écrit l’hebdomadaire marocain Tel Quel.
Interrogée par l’AFP, une porte-parole de M. Gantz n’a pas dit si la question de NSO ou de la vente de technologies militaires allait être abordée au cours de cette visite. Selon différentes ONG, Pegasus a aussi été retrouvé cet automne dans des téléphones portables de militants palestiniens, dont la cause continue de mobiliser une partie de la société civile marocaine, hostile à la normalisation avec Israël.
par: Arab Observer