Kaïs Saïed s’engage à tenir pour responsable tous ceux qui ont commis un crime contre le peuple tunisien
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a considéré, mercredi, que quiconque aurait commis un crime doit être traduit devant la justice, à l’instar de tous les citoyens, exprimant son refus de l’intervention de la politique dans la justice.
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a fait ces déclarations quelques heures après que 19 personnalités politiques aient été déférées en justice pour avoir commis des « crimes électoraux », s’agissant, notamment, du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et de l’ancien président Moncef Marzouki.
Saïed a souligné qu’il « est impératif d’éviter toute ingérence dans l’action de la Justice et de la magistrature, et quiconque aurait commis un crime doit être traduit en justice à l’instar de tous les citoyens ».
« Tout un chacun sait en Tunisie depuis des années, voire des décennies, comment la politique intervenait dans le travail de la justice », a-t-il ajouté.
C’est ce qui ressort d’une allocution prononcée au cours d’une audience accordée à la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden Romdhane, qui était accompagnée des ministres de la Justice, Leila Jaffel, de la Défense nationale, Imed Memmich, et de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine. Cette allocution a été mise en ligne sur la page « Facebook » officielle de la Présidence de la République tunisienne.
Il a indiqué que le texte « régissant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a été élaboré sur mesure…ils interviennent (sans déterminer de qui il s’agit) dans nombre de jugements et dans la désignation des magistrats ».
Saïed a accusé ces parties d’intervenir pour placer certaines personnes à des postes sensibles et dissimuler une série de vérités, ajoutant que l’un d’eux avait déclaré qu’il ne remettra pas les dossiers portant sur les assassinats politiques, la corruption et la dilapidation des deniers publics.
Et le président de poursuivre : Leurs agissements sont assimilés à des délits et à des crimes.
« Nous sommes là pour faire face à cela, le but étant d’atteindre les objectifs de la Révolution et d’appliquer les principes de la justice à tous, indépendamment des postes qu’ils occupaient auparavant ou de leurs liens tissés avec des parties étrangères, auxquelles ils réclament l’ingérence dans les affaires intérieures tunisiennes ».
Sur un autre plan, Saïed a dit que « toutes les précautions ont été prises pour quiconque voudrait observer une grève de la faim (dans une allusion faite au vice-président du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri), en termes de médicaments et de médecins ».
Il avait, également, décidé de légiférer par voie de décrets présidentiels et de tenir des élections anticipées le 17 décembre prochain.
par: Arab Observer