Poutine: Les intérêts et la sécurité de nos citoyens sont pour nous non négociables
Le président russe, Vladimir Poutine a promis mercredi d’être intransigeant sur ses exigences dans la crise qui l’oppose aux Occidentaux sur l’Ukraine, rendant toujours plus menaçant le spectre d’une invasion malgré les sanctions occidentales qui s’accumulent.
« Les intérêts et la sécurité de nos citoyens sont pour nous non négociables », a assuré M. Poutine mercredi, dans un bref discours télévisé aux militaires à l’occasion de la Journée du défenseur de la Patrie, promettant de continuer à renforcer l’armée russe.
Affirmant être « ouvert à un dialogue directe et honnête » avec les Occidentaux pour « trouver des solutions diplomatiques aux problèmes les plus complexes », le président russe a jugé qu’ils se montraient inflexibles en laissant ses demandes « sans réponse ».
La crainte d’une escalade militaire aux portes de l’Union européenne est à son paroxysme depuis que Vladimir Poutine a reconnu lundi l’indépendance de deux territoires séparatistes prorusses dans l’Est de l’Ukraine, les « républiques » autoproclamées de Donetsk et Lougansk.
Pour le président américain Joe Biden, le feu vert mardi du Parlement russe à une opération militaire en Ukraine est « le début d’une invasion » du pays.
La Russie, accusée d’avoir massé 150.000 soldats aux frontières ukrainiennes en vue d’une invasion de son voisin pro-occidental, réclame la promesse que l’Ukraine n’intègrera jamais l’Otan et, depuis mardi soir, une « démilitarisation » du pays ainsi que des concessions territoriales aux séparatistes prorusses.
Se réservant le droit d’envoyer des troupes dans l’Est de l’Ukraine, après l’accord formel des parlementaires, M. Poutine a revendiqué l’ensemble des régions de Lougansk et de Donetsk, alors que les rebelles n’en contrôlent actuellement qu’un tiers.
Malgré les intentions affichées de Moscou, Joe Biden a estimé qu’il « est encore temps d’éviter le pire » en Ukraine, tout en dénonçant « le début d’une invasion ».
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a dit s’attendre à une « attaque massive » russe en Ukraine.
Les Occidentaux ont pris de premières sanctions en réaction à la reconnaissance des séparatistes que Kiev combat depuis huit ans, un conflit qui a fait plus de 14.000 morts.
Berlin a gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne.
M. Biden a annoncé une « première tranche » de sanctions visant à empêcher Moscou de lever des fonds occidentaux pour rembourser sa dette souveraine.
Des sanctions ont également été annoncées par l’Union européenne, le Japon, l’Australie, le Canada et la Grande-Bretagne. Ces mesures restent pour l’instant modestes par rapport à celles promises en cas d’invasion d’ampleur.
par: Arab Observer