Le Parlement libyen rejette la proposition de Williams de former une commission mixte avec le Haut Conseil d’Etat

93 membres du parlement libyen ont rejeté une proposition de la conseillère des Nations Unies en Libye, Stephanie Williams, de former un comité mixte avec le Haut Conseil d’État pour établir une base constitutionnelle pour les élections, qui est le plan des Nations Unies pour résoudre la crise politique En Libye.

La représentante de l’ONU en Libye a proposé, vendredi, une médiation entre les camps rivaux pour faciliter la tenue des élections, dont le report en décembre dernier a aggravé les divisions dans le pays, désormais doté de deux gouvernements concurrents.

Pour essayer de rapprocher les parties, l’Américaine Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU en Libye, a proposé la mise en place d’un comité réunissant des représentants de deux instances rivales : le parlement libyen qui siège à Tobrouk dans l’Est du pays, et le Haut Conseil d’Etat, basé à Tripoli et qui fait office de Sénat. Un nouveau cabinet désigné par le Parlement et dirigé par Fathi Bachagha est en concurrence avec le cabinet issu des accords politiques parrainés par l’ONU, dirigé par Abdelhamid Dbeibah qui refuse de céder le pouvoir.

« Hier soir, j’ai envoyé des lettres aux dirigeants de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’Etat les invitant à nommer six délégués de chaque chambre pour former un comité mixte afin d’élaborer un cadre constitutionnel consensuel », a indiqué vendredi Stephanie Williams.

Ce cadre constitutionnel devrait régir les futures élections, présidentielle et législatives, que l’ONU souhaite voir se tenir le plus rapidement possible, après le report du double scrutin qui était prévu en décembre. Elle a proposé que ce comité se réunisse à partir du 15 mars pour se pencher pendant quatorze jours sur ce cadre constitutionnel.

« La solution à la crise libyenne ne réside pas dans la formation d’administrations rivales ou dans des transitions perpétuelles », a affirmé l’émissaire onusienne. Elle a invité le Parlement et le Haut Conseil d’Etat à agir « de bonne foi » et à œuvrer de manière « constructive pour avancer vers des élections, dans l’intérêt des 2,8 millions de Libyens qui se sont inscrits pour voter ».

En réponse, les représentants de la Chambre des représentants ont estimé dans un communiqué, à l’aube d’aujourd’hui, lundi, que l’initiative de Williams « est une voie parallèle injustifiée, surtout après avoir été conclue à partir d’un accord libyen-libyen entre le Parlement et le Conseil suprême d’État qui a clairement défini les paramètres de la voie constitutionnelle, ses dates et ses priorités, pour arriver aux élections dans les plus brefs délais.

Le président du Haut Conseil d’Etat, Khaled el-Mechri, a salué cette offre de médiation. « Nous serons au rendez-vous pour répondre à la volonté des Libyens d’aller aux élections », a-t-il écrit sur sa page Facebook en précisant que le rôle de la mission de l’ONU se limitera à parrainer l’action du comité des deux chambres sans s’y ingérer.

Les élections libyennes, qui devaient avoir lieu en décembre de l’année dernière, ont échoué en raison de divergences entre les camps politiques concurrents sur la base constitutionnelle et légale des élections. La Chambre des représentants a nommé un nouveau gouvernement dirigé par Fathi Bachagha, malgré la refus du gouvernement actuel de quitter le pouvoir, et elle est annoncé sur une feuille de route qui se termine par la tenue d’élections dans les 14 mois, après modification de la constitution.

par: Arab Observer

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