Le Premier ministre pakistanais rallie ses partisans pour faire face à une session parlementaire

Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a appelé ses partisans à descendre dans la rue dimanche pour manifester pacifiquement contre ce qu’il a qualifié de « conspiration » organisée à l’étranger pour le chasser du pouvoir. « Je veux que vous protestiez tous pour un Pakistan indépendant et libre », a-t-il déclaré aux médias d’Etat.

Il a traité ses opposants de « voleurs », de « lâches » et de « manipulateurs », et a laissé entendre qu’il avait encore une carte à jouer. « J’ai un plan pour demain, ne vous inquiétez pas. Je le leur montrerai et je les vaincrai devant l’assemblée », a-t-il promis samedi.

Plus tôt cette semaine, il avait accusé les Etats-Unis d’ingérence dans les affaires pakistanaises. Selon les médias locaux, il a reçu un rapport de l’ambassadeur pakistanais à Washington, qui a enregistré un haut fonctionnaire américain lui disant que les relations entre les deux pays seraient meilleures si le Premier ministre quittait ses fonctions. Washington a nié.

M. Khan accuse les Etats-Unis de vouloir le renverser parce qu’il refuse de s’aligner sur les positions américaines à l’égard de la Russie et de la Chine.

Accusé par ses opposants de mauvaise gestion économique -inflation galopante, roupie faible et dette écrasante-, et de maladresses en politique étrangère, Imran Khan, 69 ans et ancienne gloire nationale de cricket, est confronté à sa plus grave crise politique depuis son élection en 2018.

Le débat de la motion devant le parlement, qui compte 342 membres, doit commencer dimanche matin. Le vote, à hauts risques pour M. Khan dont les soutiens sont fortement érodés, pourrait intervenir le jour-même.

Le parti de M. Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, Mouvement du Pakistan pour la justice), a perdu sa majorité parlementaire la semaine dernière, quand un parti allié a déclaré que ses sept députés allaient voter avec l’opposition.

Plus d’une douzaine de députés du PTI ont également changé de camp, bien que la direction du parti essaie de les empêcher de voter par des recours judiciaires.

par: Arab Observer

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