La nouvelle constitution tunisienne entre en vigueur
Le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé, mercredi soir, l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution tunisienne , soumise au référendum le 25 juillet.
Dans un discours télévisé, le chef d’Etat a déclaré : « Aujourd’hui, nous vivons un jour historique, qui n’est en aucun cas moins important que celui du 25 juillet de l’année en cours et celui de l’année dernière ».
« Ce jour reflète la congruence entre la légitimité constitutionnelle et la légitimité populaire, voire la légitimité révolutionnaire », a-t-il indiqué.
Le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections Farouk Bouaskar, a annoncé, mardi, l’adoption définitive du nouveau projet de Constitution pour la république, qui a été soumis au référendum le 25 juillet.
Le projet de nouvelle Constitution en Tunisie a ainsi été voté à majorité écrasante par le « oui » (94,6 %) selon les résultats définitifs, annoncés mardi soir, par la Commission électorale tunisienne.
Cette nouvelle Constitution tunisienne qui renforcera nettement les prérogatives du chef de l’État, a été approuvée par un peu plus de 2,6 millions de personnes, selon le président de l’Isie, l’autorité électorale tunisienne, qui a avancé un taux de participation de 30,5 %.
La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle Saïed a commencé à imposer des mesures d’exception, notamment le limogeage du gouvernement, la nomination d’un nouvel exécutif, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets, l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum le 25 juillet dernier et la tenue d’élections législatives anticipées le 17 décembre prochain.
Des acteurs de la scène politique tunisienne considèrent ces mesures comme un « coup d’État contre la Constitution de 2014 et une consolidation d’un pouvoir autoritaire », tandis que d’autres forces y voient une « correction du cours de la révolution de 2011 » qui a renversé le régime du président de l’époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
par: Arab Observer