L’enquête sur l’affaire d’envoi des terroristes touche Ghannouchi et son adjoint
Des responsables du mouvement Ennahdha des Frères musulmans ont déclaré samedi à Reuters que que la police avait convoqué le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et le secrétaire général du parti, Ali Laârayedh, comparaîtront, lundi prochain 19 septembre 2022 devant l’unité nationale des crimes terroristes, des crimes organisés et affectant la sécurité du territoire national et ce, dans le cadre de l’affaire d’envoi des jeunes aux foyers de tension.
Mais Ghannouchi a déclaré à Reuters par téléphone qu’il comparaîtrait devant une enquête policière lundi, ajoutant qu’il n’en connaissait pas la raison.
Des sources tunisiennes ont rapporté que l’appel de Ghannouchi à enquêter sur lui lundi a été lancé ce soir, samedi, après que son nom ait été mentionné dans diverses enquêtes, son adjoint, Ali Laârayedh, l’ancien Premier ministre tunisien a été convoqué, ainsi que le leader du mouvement Ennahdha, Noureddine Al-Behairi, pour écouter leurs déclarations concernant la question de la déportation des jeunes vers des foyers de tension et le terrorisme.
Ces deux convocations concerneraient le dossier des réseaux d’envoi de jeunes au jihad à l’étranger. Une pratique qui a prospéré sous la Troïka et a fait de la Tunisie le plus pourvoyeur de djihadistes étrangers de la planète.
A rappeler que Seifeddine Raïes, Habib Ellouze et l’homme d’affaires Mohamed Frikha ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête.
Fin 2021, Fatima Al-Masadi, ancienne parlementaire et membre de la commission parlementaire chargée d’enquêter sur les réseaux impliqués dans le recrutement et l’envoi de jeunes dans des foyers de tension, a présenté la question la déportation de jeunes à la justice tunisienne.
D’après les déclarations précédentes d’un certain nombre de responsables de la sécurité tunisienne, le mouvement Ennahdha des Frères musulmans – lorsqu’il était au pouvoir – a joué un rôle majeur en facilitant le passage des terroristes depuis l’aéroport de Carthage, en plus de former un certain nombre de jeunes au maniement des armes dans 3 centres affiliés au Ministère de l’Intérieur, et passant des sacs d’argent.
par: Arab Observer