Liz Truss présente ses excuses aux Britanniques et s’accroche toujours à Downing Street
Seulement six semaines après son début, le règne de Liz Truss à Downing Street semble déjà moribond. Dans une interview contrite à la BBC ce lundi soir, quelques heures après l’abandon de son programme économique annoncé par son nouveau ministre des Finances, la cheffe du gouvernement britannique a répété qu’elle est «désolée» pour ses «erreurs».
Elle a toutefois assuré qu’elle entend «rester à son poste pour tenir ses engagements pour l’intérêt national», estimant qu’elle serait encore à la tête du parti pour les prochaines élections prévues dans deux ans, où l’opposition est archi-favorite.
Après ses excuses pour ses « erreurs » et après l’humiliation de l’abandon de son programme économique, la Première ministre britannique Liz Truss doit convaincre mardi 18 octobre de sa capacité à rester à Downing Street.
Avec son désormais ancien «mini-budget», Liz Truss estime avoir voulu aller «trop loin, trop vite» mais avoir «agi rapidement pour pour réparer ces erreurs», a-t-elle lancé à l’adresse de sa majorité, où les manœuvres se multiplient en coulisse pour la pousser vers la sortie.
Celle qui est aussi cheffe du parti conservateur doit désormais rencontrer des députés de sa formation dans les prochains jours pour les convaincre de lui laisser plus de temps à Downing Street.
Son nouveau ministre des Finances Jeremy Hunt, nommé vendredi dans l’urgence après la tempête sur les marchés déclenchée par le «plan de croissance» de son prédécesseur Kwasi Kwarteng, tient désormais la barre du gouvernement après des semaines de chaos sur les marchés qui ont menacé la stabilité financière du pays.
Il a dévoilé lundi les grandes lignes du projet budgétaire de moyen terme qui doit être présenté dans sa totalité le 31 octobre. Avertissant de décisions «très dures» avec des coupes à venir dans les dépenses de l’Etat et des hausses d’impôts, un désaveu total du plan initial de Liz Truss, Jeremy Hunt a toutefois assuré que le gouvernement ferait une priorité de «l’aide aux plus vulnérables».
par: Arab Observer