Le ministre turc de l’Intérieur accuse le PKK pour l’attentat d’Istanbul
Le ministre turc de l’Intérieur, Suleyman Soylu, a accusé, lundi 14 novembre, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour l’attentat qui a fait au moins six morts la veille dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul.
Le ministre turc de l’Intérieur a désigné, le Parti des travailleurs du Kurdistan comme responsable de l’attentat qui a fait au moins six morts la veille à Istanbul. Une vingtaine de suspects, dont un qui aurait placé la bombe, ont été arrêtés.
« La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. (…) D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable » de l’attentat, a affirmé Suleyman Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales. Vingt-et-un autres suspects ont aussi été arrêtés, a-t-il ajouté.
Le ministre a aussi accusé les forces kurdes qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, qu’Ankara considère comme terroristes, d’être derrière l’attentat. « Nous estimons que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané », a-t-il ajouté.
L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié ont dû être hospitalisés. Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans et une autre de 15 ans.
L’attentat est survenu en plein après-midi dans la rue piétonne ultra populaire d’Istiklal le dimanche, qu’arpentent les Stambouliotes et les touristes. Fermé immédiatement après l’attentat, l’accès à la rue est de nouveau autorisé lundi matin, ont rapporté les médias turcs.
Suleyman Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles la « personne » suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une « femme » comme l’avaient affirmé, dimanche soir, le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président, Fuat Oktay.
Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait plus tôt évoqué un « sac » déposé sur un banc : « Une femme s’est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, une ou deux minutes après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d’examen », a-t-il poursuivi. « Soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu’un l’a activé à distance », a-t-il ajouté.
Le président Erdogan avait le premier dénoncé un « vil attentat », dimanche soir, avant de s’envoler pour Bali. Le dirigeant est arrivé ce lundi matin sur l’île indonésienne pour participer au sommet du G20 rassemblant les grandes économies mondiales.
par: Arab Observer