Entretiens réunissant les directeurs du CIA et SVR en Turquie

Le directeur de la CIA américaine, William Burns, est en Turquie pour y transmettre à son homologue du SVR russe, Sergueï Narichkine, un message adressé au président Vladimir Poutine sur les conséquences qu’aurait une décision de Moscou de recourir à l’arme nucléaire, a déclaré la Maison blanche.

« Il ne mène aucune négociation d’aucune sorte. Il ne discute pas d’un règlement de la guerre en Ukraine », a précisé un porte-parole de la Maison blanche qui a requis l’anonymat, à propos de William Burns.

« Il transmet un message sur les conséquences d’un recours à l’arme nucléaire par la Russie et les risques d’une escalade pour la stabilité stratégique. Il va aussi évoquer le cas de ressortissants américains injustement détenus. »

Cette rencontre, la première à ce niveau rendue publique depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février, devait avoir lieu à Ankara, la capitale turque.

Ancien ambassadeur des Etats-Unis en Russie, William Burns avait été envoyé à Moscou fin 2021 par le président américain, Joe Biden, pour mettre en garde Vladimir Poutine, qui avait alors déjà massé des troupes près de la frontière ukrainienne.

« Nous avons informé l’Ukraine à l’avance sur son déplacement. Nous nous en tenons à notre principe fondamental: rien qui concerne l’Ukraine sans l’Ukraine », explique-t-on à Washington.

Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises ces derniers mois que la Russie défendrait son territoire par tous les moyens dont elle dispose, y compris l’arme nucléaire si nécessaire.

Ces propos inquiètent d’autant plus les pays occidentaux depuis que Moscou a annoncé en septembre l’annexion de quatre régions d’Ukraine que ses troupes contrôlaient alors presque entièrement.

Parallèlement à la guerre en Ukraine, les sujets de discussions entre les Etats-Unis et la Russie ne manquent pas, parmi lesquels la prolongation d’un traité sur la réduction des arsenaux nucléaires et un éventuel échange de prisonniers entre les deux pays.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, interrogé sur la rencontre USA-Russie lors du sommet du G20 à Bali, en Indonésie, a précisé que l’Onu n’était pas impliquée.

« Le fait que les Etats-Unis et la Russie aient des discussions est une très bonne chose parce que cela marque une évolution très significative de la situation pour l’avenir, mais nous ne sommes pas impliqués », a-t-il dit.

Joe Biden a déclaré récemment espérer que Vladimir Poutine accepterait de discuter sérieusement d’un possible échange de prisonniers susceptible de permettre la libération de la basketteuse Brittney Griner, condamnée à neuf ans de colonie pénitentiaire en Russie après avoir été accusée de trafic de drogue.

Un tel échange pourrait aussi concerner l’ex-Marine Paul Whelon, condamné en 2020 par la justice russe à 16 ans de prison pour espionnage, et le trafiquant d’armes russe Viktor Bout, incarcéré aux Etats-Unis.

par: Arab Observer

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