Le président syrien affirme le soutien de son pays à la Russie
Le président russe, Vladimir Poutine, a reçu, mercredi, à Moscou (Russie) , le président syrien, Bachar al-Assad, au moment où le Kremlin accentue ses efforts pour réconcilier la Turquie et la Syrie et affirmer son poids diplomatique malgré son isolement sur l’Ukraine.
La rencontre entre Vladimir Poutine et Bachar al-Assad a débuté vers 14 h GMT, selon des images retransmises à la télévision russe. Plusieurs ministres participaient à cette réunion, qui sera suivie d’un tête-à-tête entre les deux dirigeants.
Au début de cette rencontre diffusée à la télévision russe, Vladimir Poutine a salué le « développement » des relations entre Moscou et Damas et souligné que la Russie continuait d’apporter une aide humanitaire à la Syrie après le séisme qui a frappé ce pays et la Turquie voisine le mois dernier.
« Nous sommes en contact permanent et nos relations se développent », a déclaré Vladimir Poutine au début de l’entretien, saluant les « résultats importants » obtenus par Moscou et Damas dans la « lutte contre le terrorisme international ».
De son côté, Bachar al-Assad a exprimé son soutien à l’offensive militaire que mène Moscou en Ukraine et a dit espérer que sa visite marquerait « une nouvelle étape dans les relations syro-russes ».
Ces efforts interviennent alors que les cartes diplomatiques ont été rebattues de façon spectaculaire au Proche-Orient avec le rétablissement, parrainé par Pékin, de relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
Pour le Kremlin, orchestrer une réconciliation entre la Turquie et la Syrie, brouillées depuis 2011, permettrait d’afficher le poids diplomatique de Moscou malgré son isolement en Occident depuis son offensive en Ukraine.
Mais l’un des principaux sujets au menu de cette rencontre devrait être le processus de réconciliation entre Ankara et Damas que Moscou cherche à accélérer, en organisant notamment un sommet avec Bachar al-Assad et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Les relations entre la Turquie et la Syrie vont certainement être affectées d’une manière ou d’une autre » par les discussions entre MM. Poutine et Assad, a ainsi déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Des diplomates de la Russie, de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran doivent d’ailleurs se réunir cette semaine à Moscou pour préparer une rencontre entre leurs ministres des Affaires étrangères, avant un éventuel sommet présidentiel.
Fin décembre, les ministres turc et syrien de la Défense s’étaient déjà réunis à Moscou avec leur homologue russe, une première depuis 2011.
Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois dit ces derniers mois être prêt à rencontrer le président syrien Bachar al-Assad pour sceller le dégel des relations. « La rancune et le ressentiment n’existent pas en politique », avait déclaré en novembre le dirigeant turc.
Mais des questions épineuses doivent encore être résolues, notamment concernant la présence militaire turque dans le nord de la Syrie, où Ankara a mené plusieurs incursions depuis 2016, contre des groupes jihadistes et kurdes.