Déclaration de Washington: Biden et Yoon conviennent de renforcer la coopération en matière de défense
Les États-Unis et la Corée du Sud ont convenu, dans une « Déclaration de Washington », de renforcer leur coopération en matière de défense y compris nucléaire par le biais de « consultations » plus étroites. Les présidents des deux pays, réunis à la Maison Blanche, ont prévenu que toute attaque nucléaire de Pyongyang susciterait une riposte telle qu’elle mettrait « fin » au régime de Kim Jong-un.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de leur entretien à la Maison Blanche, le président américain Joe Biden et son homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont mis en exergue le renforcement du bouclier nucléaire américain et leur « alliance indéfectible », « forgée en temps de guerre et qui a prospéré en temps de paix », selon Joe Biden.
Les deux dirigeants ont mis en garde la Corée du Nord contre toute attaque nucléaire qui susciterait une riposte telle qu’elle mettrait « fin » au régime à Pyongyang.
« Une attaque nucléaire de la Corée du Nord contre les États-Unis ou ses alliés ou partenaires est inacceptable et provoquera la fin du régime qui déciderait d’entreprendre une telle action », a averti le président américain. Yoon Suk-yeol a pour sa part estimé que la paix avec son voisin du Nord reposait sur « une force supérieure écrasante », plutôt qu' »une bonne volonté de l’autre partie ».
Fort en symboles, le président sud-coréen est le deuxième dirigeant étranger sous la présidence Biden à être honoré d’une visite d’État après celle du président français Emmanuel Macron en décembre dernier.
Les États-Unis et la Corée du Sud ont convenu dans une « Déclaration de Washington » adoptée mercredi de renforcer considérablement leur coopération en matière de défense y compris nucléaire par le biais de « consultations » plus étroites.
« Nos deux pays se sont mis d’accord pour lancer des consultations bilatérales immédiates en cas d’attaque nucléaire nord-coréenne et promis d’y répondre promptement et de façon décisive en employant toute la force de notre alliance y compris les armes nucléaires des États-Unis », a dit Yoon Suk-yeol.
Il s’agit ainsi pour les États-Unis de rassurer leur allié sud-coréen, face à la Corée du Nord qui a procédé cette année à un niveau record de tirs de missiles balistiques. Le message s’adresse aussi à la Chine qui, déplore Washington, n’userait pas suffisamment de son influence pour obtenir un changement de cap à Pyongyang.
Parmi les mesures décidées dans le cadre de cette « Déclaration de Washington » figure l’escale d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins en Corée du Sud pour la première fois depuis quatre décennies. Le déploiement de ce sous-marin équipé de missiles balistiques à tête nucléaire, doit cependant rester « occasionnel ».
Par ailleurs, cette « Déclaration de Washington » met en place un mécanisme de consultation et d’échange d’informations avec Séoul sur la dissuasion nucléaire. « Les États-Unis n’ont pas pris de telles mesures, vraiment, depuis le temps de la Guerre froide avec une poignée de nos plus proches alliés en Europe », a affirmé un responsable sous couvert d’anonymat.
Pour autant, les États-Unis n’ont aucunement l’intention de stationner des armes nucléaires en Corée du Sud et Séoul réaffirme son engagement à ne pas chercher à se doter de son propre arsenal. Les deux pays réaffirment encore leur objectif d’une dénucléarisation de la péninsule coréenne.
par: Arab Observer