Une réunion libyenne à Rabat vise à exclure Haftar et Kadhafi de la course aux élections
Au milieu des tentatives du Conseil suprême d’État d’exclure le commandant de l’armée libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, et Saïf Al-Islam Kadhafi de la course aux élections libyennes, les réunions libyennes-libyennes commenceront aujourd’hui, lundi, selon le 6 + 6 formule, dans la station balnéaire de Bouznika, aux portes de la capitale marocaine, Rabat.
Un membre du Haut Conseil d’État libyen et membre du comité mixte « 6 + 6 » Fathallah al-Sariri a déclaré que « les réunions du comité, qui comprend des membres de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État, débuteront à Rabat lundi ».
Il a expliqué que le comité discutera des lois électorales pour les législatives et la présidentielle prévues au cours de l’année 2023.
Le Comité « 6 + 6″, composé de six membres de la Chambre des représentants libyenne et de six autres membres du Haut Conseil d’Etat, mène des discussions en vue de l’adoption de lois électorales consensuelles ».
Des sources bien informées ont rapporté que les articles relatifs aux élections présidentielles et parlementaires, leurs conditions, délais et conditions de candidature, dont la nationalité, seront présentés, dans une nouvelle tentative de sortir de l’impasse juridique liée au dossier de l’organisation des élections en Libye.
Alors que le Conseil suprême de l’État libyen cherche, selon des sources, à exclure ses opposants parmi les grosses figures libyennes, dont le commandant de l’armée libyenne, le maréchal Khalifa Haftar et Saïf al-Islam Kadhafi, la Chambre des représentants insiste donner à tous les Libyens la possibilité de se présenter sans exclure personne.
Depuis sa formation en mars dernier, le comité mixte a tenu deux réunions à Tripoli, la première le 5 avril et la seconde le 7 mai.
Lors de cette dernière réunion, les membres de la commission des lois électorales ont montré une certaine convergence de points de vue, ce qui est un signe encourageant pour le processus de préparation des élections.
Le porte-parole officiel de la Chambre des représentants libyenne, Abdullah Blehaq, a également souligné qu’un mécanisme de travail avait été convenu pour la commission.
Le Maroc avait précédemment accueilli 5 cycles de dialogue entre les parties en conflit en Libye, lesquels ont abouti en janvier 2021, à la conclusion d’un accord portant sur les postes de souveraineté, outre une réunion entre les délégations du Haut Conseil d’État et de la Chambre des représentants consacrée à la loi électorale au cours du mois de septembre 2021.
Un dialogue entre les deux camps libyens visant à organiser des élections en 2023 a été lancé sous l’égide des Nations Unies, afin de mettre fin à la crise politique provoquée par une opposition entre un gouvernement mandaté par la Chambre des représentants (est) début 2022 et un gouvernement d’union nationale, présidé par Abdul Hamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir si ce n’est à un gouvernement issu d’un nouveau parlement élu.
par: Arab Observer