La santé d’Hannibal Kadhafi s’aggrave après sa grève de la faim
Hannibal Kadhafi, fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, a entamé vendredi une grève de la faim au Liban, où il est emprisonné depuis 2015, a déclaré lundi son avocat Paul Romanos.
L’avocat de Hannibal Kadhafi a refusé de divulguer davantage d’informations en raison du secret de l’enquête. Il a cependant déclaré que l’état de santé de M. Kadhafi s’aggravait.
Selon Me Romanos, M. Kadhafi a entamé sa grève de la faim « parce qu’il se considère innocent des allégations dont il est accusé et qu’il est un prisonnier politique ». Une source de sécurité contactée par notre rédaction n’a pas pu confirmer que M. Kadhafi avait réellement entamé une grève de la faim.
L’état de santé du fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi libyen se détériore après trois jours de grève de la faim pour protester contre sa détention au Liban sans procès, a déclaré son avocat. Hannibal Kadhafi souffre de maux de tête, de douleurs musculaires et de difficultés à se déplacer, a affirmé son avocat Paul Romanos.
Selon M. Romanos, M. Kadhafi souffre également de douleurs dorsales dues au fait qu’il est détenu dans une petite pièce où il ne peut pas se déplacer librement ni faire de l’exercice.
Détenu au Liban, Hannibal Kadhafi était poursuivi dans une affaire de dissimulation présumée d’informations concernant la disparition en 1978 (en Libye) de l’imam Moussa Sadr, chef du Conseil suprême chiite au Liban, et de ses deux compagnons, le cheikh Mohammad Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine.
Auparavant, M. Kadhafi était détenu par les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI) depuis décembre 2015, après avoir été brièvement enlevé par un groupe armé au Liban. En décembre 2015, les autorités libanaises ont arrêté l’ancien député d’Amal, Hassan Yaacoub, en lien avec l’enlèvement de M. Kadhafi. Hassan Yaacoub a été libéré en juillet 2016.
Le 25 août 1978, Moussa Sadr, le cheikh Mohamad Yaacoub et Abbass Badreddine étaient partis en Libye, où ils avaient été invités à rencontrer des représentants du gouvernement. Les trois hommes ont été vus pour la dernière fois à leur hôtel à Tripoli le 31 août, alors qu’ils se préparaient à rencontrer le dirigeant libyen.
Moussa Sadr est toujours considéré comme un leader politique et spirituel important par la communauté chiite libanaise. Son héritage s’est perpétué après sa disparition en 1978, et il continue d’être adulé par les partisans d’Amal et de son principal allié politique, le Hezbollah. Des versions contradictoires concernant la disparition de l’imam Sadr ont été publiées par le passé, sans preuve concluante.
par: Arab Observer