Le Liban dément tout contact officiel avec lui dans l’affaire Hannibal Kadhafi
Le bureau de presse du Premier ministre libanais a démenti tout contact entre le Premier ministre Najib Mikati et son homologue libyen Abdel-Hamid Dbeibah concernant le cas d’Hannibal Kadhafi.
Hannibal Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, est emprisonné au Liban depuis 2015. Il a récemment annoncé une grève de la faim, une protestation contre sa détention arbitraire continue, depuis son enlèvement en Syrie en 2015.
« Des nouvelles circulent sur les réseaux sociaux affirmant que le Premier ministre du gouvernement libyen d’unité nationale (GNU) a contacté le Premier ministre Mikati concernant le cas d’Hannibal Kadhafi », a déclaré le bureau des médias de Mikati.
« Mikati n’a reçu aucun contact d’aucune partie libyenne, et le cas d’Hannibal Kadhafi est entre les mains de la justice compétente, et tout suivi de ce dossier se fait par les voies judiciaires compétentes », ajoute le communiqué.
« Mikati exprime le souci du Liban pour les meilleures relations avec le peuple libyen », note le communiqué.
Jeudi, le Conseil présidentiel libyen a récemment créé un comité, dirigé par Halima Abdel-Rahman, ministre de la Justice, pour superviser l’affaire de l’emprisonnement d’Hannibal Kadhafi.
Cette décision met l’accent sur la liaison avec les autorités libanaises, afin d’assurer la fourniture de conditions humaines à Kadhafi.
Hannibal Kadhafi, fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, a entamé vendredi une grève de la faim au Liban, où il est emprisonné depuis 2015, a déclaré lundi son avocat Paul Romanos.
Selon Me Romanos, M. Kadhafi a entamé sa grève de la faim “parce qu’il se considère innocent des allégations dont il est accusé et qu’il est un prisonnier politique”. Une source de sécurité contactée par notre rédaction n’a pas pu confirmer que M. Kadhafi avait réellement entamé une grève de la faim.
L’état de santé du fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi libyen se détériore après trois jours de grève de la faim pour protester contre sa détention au Liban sans procès, a déclaré son avocat. Hannibal Kadhafi souffre de maux de tête, de douleurs musculaires et de difficultés à se déplacer, a affirmé son avocat Paul Romanos.
Détenu au Liban, Hannibal Kadhafi était poursuivi dans une affaire de dissimulation présumée d’informations concernant la disparition en 1978 (en Libye) de l’imam Moussa Sadr, chef du Conseil suprême chiite au Liban, et de ses deux compagnons, le cheikh Mohammad Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine.
Auparavant, M. Kadhafi était détenu par les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI) depuis décembre 2015, après avoir été brièvement enlevé par un groupe armé au Liban. En décembre 2015, les autorités libanaises ont arrêté l’ancien député d’Amal, Hassan Yaacoub, en lien avec l’enlèvement de M. Kadhafi. Hassan Yaacoub a été libéré en juillet 2016.
Le 25 août 1978, Moussa Sadr, le cheikh Mohamad Yaacoub et Abbass Badreddine étaient partis en Libye, où ils avaient été invités à rencontrer des représentants du gouvernement. Les trois hommes ont été vus pour la dernière fois à leur hôtel à Tripoli le 31 août, alors qu’ils se préparaient à rencontrer le dirigeant libyen.