L’Inde et les Emirats arabes unis se sont dits déterminés la réussite de la COP28
L’Inde et les Emirats arabes unis se sont dits « déterminés » à assurer la réussite de la prochaine conférence de l’ONU sur le climat, la COP28 de Dubaï, à l’occasion de la visite du Premier ministre indien Narendra Modi dans le riche Etat pétrolier du Golfe.
« Les Emirats arabes unis et l’Inde sont unis dans leur détermination à assurer la réussite de la COP28 en tant que conférence inclusive et orientée vers les actions concrètes », ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint, à l’issue d’une rencontre entre Narendra Modi et le président émirati Mohammed ben Zayed à Abou Dhabi.
Les deux dirigeants se sont engagés à « renforcer la coopération sur leurs ambitions climatiques » afin de parvenir à des « résultats tangibles et significatifs » lors de la COP28.
La COP28 se tiendra fin novembre dans la deuxième ville des Emirats, après la capitale Abou Dhabi, dans un contexte de divergences entre les pays du nord et du sud, les premiers appelant à la réduction des énergies fossiles et les seconds à plus d’efforts financiers des pays riches.
Faisant écho aux revendications des pays pauvres et émergents, les deux hommes ont également appelé au respect des « principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées » pour tenir compte des « circonstances nationales de chaque pays ».
Narendra Modi a par ailleurs rencontré à Abou Dhabi le président de la COP28, Sultan Al-Jaber, critiqué par les défenseurs de l’environnement pour son soutien aux énergies fossiles, en tant que patron de la grande compagnie pétrolière des Emirats.
Abritant une forte communauté indienne, les Emirats arabes unis entretiennent d’importantes relations avec New Delhi, notamment commerciales et énergétiques. Mi-juin, le clivage Nord-Sud avait marqué les débats préalables à la COP28 à l’ONU, portant sur la transition énergétique équitable, l’aide à l’adaptation ou encore la mise en place d’un fonds pour financer les « pertes et dommages » des pays les plus pauvres.
Un accord sur ces sujets est crucial pour aboutir à des décisions à la COP28 qui permettraient de suivre les engagements de l’accord de Paris de 2015, soit de limiter le réchauffement à 1,5°C depuis l’ère pré-industrielle. Le rythme actuel des émissions emmène la Terre vers +2,8°C d’ici 2100.