La CEDEAO adopte un plan pour une éventuelle intervention au Niger
Les principaux chefs militaires de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont mis d’accord sur un plan pour une éventuelle intervention au Niger. Cette décision prise lors d’un sommet extraordinaire organisé par les officiers, est intervenue à l’approche de la date butoir fixée aux militaires au pouvoir pour rétablir un régime civil.
Après trois jours de travaux à Abuja, les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont finalisé la planification d’une éventuelle intervention militaire contre les putschistes qui contrôlent le pouvoir au Niger depuis plus d’une semaine.
« Les chefs d’état-major et leurs équipes ont travaillé 24 heures sur 24 pour élaborer un concept d’opération en vue d’une éventuelle intervention militaire en République du Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel et assurer la libération du Président détenu. Tous les éléments qui feront partie d’une éventuelle intervention ont été élaborés ici et sont en train d’être affinés, y compris le calendrier, les ressources nécessaires et le comment, le où et le quand nous allons déployer une telle force », a déclaré Amb. Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO.
Ils ont clôturé leurs travaux ce vendredi après-midi 4 août dans la capitale fédérale du Nigeria. La force qui sera engagée bénéficie d’un mandat robuste, permettant l’usage de la force avec des actions offensives autorisées.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné dimanche 30 juillet aux dirigeants militaires qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum une semaine pour le rétablir dans ses fonctions, sous peine d’un éventuel recours à la force.
Le Nigeria jouera un rôle de leader avec le dispositif le plus important, incluant des forces terrestres, aériennes et navales. La contribution nigériane sera la plus conséquente. D’autres pays comme la Côte d’Ivoire et le Bénin ont également annoncé leur participation, et une promesse d’appui du Sénégal est en discussion. La liste complète des contributeurs n’est pas encore confirmée.
Les détails sur les effectifs de la force d’intervention ne sont pas encore divulgués. L’ultimatum se termine dans deux jours, mais la force est prête à agir dès que les chefs d’État donneront leur feu vert.
Les militaires nigériens ont promis de répondre « immédiatement » à toute intervention étrangère. Ils retiennent Bazoum et sa famille dans sa résidence officielle à Niamey, la capitale, depuis neuf jours.