Joe Biden effectuera une visite de solidarité en Israël
Le président américain Joe Biden va se rendre mercredi en Israël, une visite de “solidarité” face à l’attaque du Hamas qui a aussi pour objectif de débloquer l’acheminement de l’aide vers la bande de Gaza, assiégée depuis plus d’une semaine par l’armée israélienne, et où une catastrophe humanitaire se profile selon l’OMS.
M. Biden rencontrera aussi le président égyptien, le roi de Jordanie et le chef de l’Autorité palestinienne à Amman, a annoncé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby.
La visite a été annoncée par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, à l’issue d’une nuit d’entretiens-marathon à Tel-Aviv avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Et ce alors que l’Iran a menacé d’une possible “action préventive” contre Israël si le pays maintient son projet d’offensive terrestre contre l’organisation islamiste dans la bande de Gaza. “Le président réaffirmera la solidarité des États-Unis avec Israël et notre engagement sans faille en faveur de sa sécurité”, a déclaré M. Blinken.
Le porte-parole de l’armée israélienne Jonathan Conricus a déclaré qu’il ne savait pas si la visite de Joe Biden pouvait remettre en cause la date de l’offensive terrestre contre le Hamas, qui dirige l’enclave depuis 2007. “Je ne pense pas que cette visite vise à l’empêcher”, mais plutôt “à s’assurer qu’Israël a tout ce dont il a besoin pour se défendre”, a-t-il ajouté.
Le nord de l’enclave palestinienne, aux abords duquel l’armée israélienne a massé des troupes, est truffé de tunnels où le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël, cache ses combattants et ses armes parfois jusqu’à 30 ou 40 mètres sous terre. Selon le Wall Street Journal lundi, l’armée américaine a sélectionné environ 2.000 membres de son personnel pour un éventuel déploiement en soutien à Israël, pour des missions de conseil et d’assistance médicale.
Après son entretien avec M. Netanyhau, M. Blinken a également annoncé que les États-Unis avaient obtenu des garanties de la part d’Israël concernant l’acheminement de l’aide humanitaire étrangère dans la bande de Gaza. “À notre demande, les États-Unis et Israël ont accepté d’élaborer un plan qui permettra à l’aide humanitaire des pays donateurs et des organisations multilatérales d’atteindre les civils de Gaza”, a-t-il expliqué.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi d’une “catastrophe” humanitaire imminente.“Il reste 24 heures d’eau, d’électricité et de carburant” à Gaza et si de l’aide n’y entre pas, les médecins n’auront plus qu’à “préparer les certificats de décès”, a déclaré à l’AFP Ahmed Al-Mandhari, directeur de l’OMS pour la Méditerranée orientale basé au Caire.
Lundi soir, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté une résolution proposée par la Russie pour un “cessez-le-feu humanitaire”. Approuvée par cinq États membres du Conseil , dont la Russie et la Chine. Elle a été rejetée par quatre autres (États-Unis, Royaume-Uni, France et Japon) et six se sont abstenus, parmi lesquels le Brésil. Les 15 États membres du Conseil devraient se prononcer sur une seconde résolution présentée par le Brésil, mardi à 22H00 GMT.