De violents combats dans le nord de la bande de Gaza
De violents combats font rage dans le nord de la bande de Gaza, que l’armée israélienne a affirmé avoir coupée en deux, dans la perspective d’y détruire le centre de commandement du mouvement islamiste palestinien Hamas, refusant de céder aux appels de plus en plus pressants à une trêve humanitaire.
« Nous frappons le Hamas, et nous progressons bastion après bastion, suivant notre plan, dans un effort systématique pour démanteler les capacités militaires du Hamas », a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus sur la chaîne CNN dimanche soir.
L’enclave a été coupée en deux par les militaires israéliens alors que la population du Nord est sommée de fuir au Sud, sans garantie sur sa sécurité. Les frappes, elles, ne visent pas seulement ce secteur, au nord de l’enclave.
Samedi à minuit, un bombardement a frappé le camp de Maghazi, situé au sud du wadi Gaza, le cours d’eau désigné par l’armée israélienne comme la frontière entre la zone de combat et les régions où les habitants sont sommés de fuir. Cette frappe a causé la mort de 50 personnes, selon le ministère de la santé de Gaza.
Israël avait mené d’intenses bombardements autour de plusieurs hôpitaux, dont l’hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire. L’organisation islamiste a appelé sur sa chaîne Telegram le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à former une commission d’enquête internationale pour venir à Gaza dans les hôpitaux afin d’y passer au crible les « narrations fallacieuses des occupants israéliens qui assurent que le Hamas s’en sert comme boucliers pour ses installations.
Ces combats au sol s’accompagnent de « frappes significatives », selon l’armée israélienne – 2500 depuis le 27 octobre -, pour déloger des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui multiplie les étapes dans la région, a mis en garde, selon un porte-parole, contre le « déplacement forcé » des Palestiniens de la bande de Gaza, à l’issue d’une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée.