PAM: Le spectre de la famine menace la population de la bande de Gaza
Le spectre de la famine menace la population de la bande de Gaza, a mis en garde le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), soulignant que les approvisionnements demeurent insuffisants pour faire face au niveau de la faim observé par le personnel du programme dans les abris de l’Onu et dans d’autres lieux réservés aux déplacés.
‘’Il est très probable que la population de Gaza, particulièrement les femmes et les enfants, sont à haut risque de famine si le PAM n’est pas en mesure de fournir un accès continu à de la nourriture’’, a déclaré, mardi soir, la première organisation humanitaire au monde, par voie de communiqué.
La directrice du PAM pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est, Corinne Fleischer, a déclaré que grâce cette trêve temporaire, ‘’nos équipes ont commencé à agir sur le terrain, et se rendre dans des zones où nous n’avions pas pu se rendre depuis longtemps (…) Ce que nous voyons est catastrophique’’.
L’agence de l’Onu basée à Rome précise qu’elle a ‘’livré de la nourriture vitale à plus de 120 000 personnes à Gaza depuis vendredi dernier, jour de l’entrée en vigueur de la trêve humanitaire’’.
‘’Le risque élevé de famine est désormais sous nos yeux, et pour le prévenir, le PAM doit être en mesure d’apporter de la nourriture à grande échelle et de la distribuer en toute sécurité’’, a ajouté Fleischer.
Corinne Fleischer a estimé qu’une ‘’trêve de six jours n’est pas suffisante pas pour apporter toute l’assistance nécessaire’’, ajoutant que ‘’les habitants de Gaza doivent manger quotidiennement, et pas seulement pendant six jours’’.
De son côté, le représentant du PAM en Palestine, Samer Abdeljaber, a déclaré que les équipes de l’agence onusienne lui ont fait état de ‘’la faim, du désespoir et du ravage’’ qu’elles ont constatés parmi les personnes qui n’avaient reçu aucune aide depuis des semaines.
Il a déclaré que la trêve temporaire a permis d’avoir un espace de soulagement, ‘’qui, nous l’espérons, ouvrira la voie à un calme à long terme. L’accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire ne peut pas s’arrêter maintenant’’.