L’armée israélienne tue deux enfants à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée
À Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, un enfant et un adolescent ont été tués ce mercredi par l’armée israélienne, d’après des images de vidéosurveillance.
Dans le même temps, l’armée israélienne a arrêté un enfant de 12 ans dans le camp de réfugiés de Jalazone, à Ramallah, a rapporté le Club des prisonniers, une ONG palestinienne.
A Jénine, le ministère indique que « les deux enfants Adam al-Ghoul, huit ans, et Bassem Abou el-Wafa, 15 ans, ont été tués par des balles de l’occupant » israélien.
C’est une nouvelle flambée de violences qui touche la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, régulièrement théâtre d’incursions militaires israéliennes.
Sur des images de vidéosurveillance, publiées sur les réseaux sociaux, on peut voir Adam, 9 ans, fauché par une balle, dans une rue, alors que plusieurs enfants se mettent à courir pris de panique.
Sur d’autres images mises en ligne, on aperçoit Bassem, un adolescent de 15 ans, également touché par un tir, là aussi en pleine rue. Il se débat et appelle à l’aide pendant de longues secondes, avant d’agoniser. Les faits se sont produits mercredi 29 novembre, selon le ministère palestinien de la Santé.
Selon le Croissant-Rouge palestinien, les deux garçons ont été tués par un sniper israélien, lors d’une nouvelle opération militaire menée par l’État hébreu. Un de leurs responsables a précisé que l’enfant et l’adolescent se trouvaient « dans une rue perpendiculaire à l’avenue principale du centre-ville de Jénine », une zone théoriquement interdite à l’armée israélienne car sous contrôle de la seule Autorité palestinienne.
L’armée israélienne a déclaré « vérifier » ces informations.
Ces deux morts, en plein jour, illustrent la violence des combats qui se déroulent dans les rues de Jénine, mais aussi dans son camp de réfugiés, densément peuplé, qui est pris d’assaut depuis lundi 28 novembre par les forces israéliennes, à la recherche de militants du Hamas et du Jihad islamique.
Selon le maire de Jénine, toute la zone a été déclarée zone militaire fermée pour la deuxième journée consécutive.