Des morts dans de frappes israéliennes sur le nord et le sud de la bande de Gaza
Des frappes israéliennes sur le nord et le sud de la bande de Gaza ont fait au moins 33 morts mardi dans le territoire palestinien, où le bilan de dix semaines d’offensive de l’Etat hébreu contre le Hamas frôle les 20.000 morts, d’après les autorités sanitaires de l’enclave.
L’armée israélienne, qui a perdu 132 hommes depuis le 7 octobre, a dit continuer à « opérer contre les infrastructures terroristes » du Hamas.
Tôt dans la journée de mardi, les habitants de Khan Younès, une ville située également dans le sud de la bande de Gaza, ont fait état de violents échanges de coups de feu entre les combattants du Hamas et les forces israéliennes.
Des chars et des avions israéliens ont bombardé des zones proches du centre-ville, ont rapporté les habitants.
Au moins 20 personnes ont trouvé la mort dans des raids sur trois maisons à Rafah, près de la frontière avec l’Egypte, où des dizaines de milliers d’habitants du nord de la bande de Gaza ont trouvé refuge depuis le début des bombardements israéliens en représailles aux incursions meurtrières du groupe islamiste palestinien le 7 octobre dans le sud de l’Etat hébreu.
Parmi les personnes tuées figurent le journaliste palestinien Adel Zouroub et plusieurs membres de sa famille, ont déclaré les secours. Au total, 97 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, selon les services de communication du Hamas.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a également annoncé mardi un bilan d’au moins 13 morts et 75 blessés dans une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord du territoire.
Selon un bilan communiqué mardi par les autorités sanitaires gazaouies, 19.667 Palestiniens ont été tués et 52.586 blessés depuis le début de l’offensive d’Israël dans la bande de Gaza.
L’attaque du Hamas en Israël a fait 1.200 morts tandis que 240 personnes ont été prises en otage et emmenées dans l’enclave palestinienne dirigée par le groupe islamiste.
Plusieurs dizaines d’otages ont été libérés à l’occasion d’une trêve humanitaire de plusieurs jours fin novembre mais 129 personnes restent aux mains du Hamas.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a semblé confirmer il y a quelques jours que de nouvelles négociations étaient en cours pour d’autres libérations d’otages.
Israël est prêt à une nouvelle trêve humanitaire afin de faciliter la libération des otages israéliens encore aux mains du Hamas et l’acheminement d’une aide humanitaire dans la bande de Gaza, a assuré mardi le président israélien Isaac Herzog.
« La responsabilité incombe pleinement au (chef du Hamas Yahya) Sinwar et aux autres dirigeants du Hamas », a-t-il souligné.
Bassem Naem, haut responsable du Hamas, a déclaré que le groupe palestinien rejetterait tout échange de captifs tant que se poursuit « la guerre génocidaire d’Israël », mais il s’est dit ouvert à toute initiative « contribuant à l’arrêt de l’agression » contre les Palestiniens.
L’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens, a déclaré que plus de 60% des infrastructures de la bande de Gaza avaient été détruites ou endommagées.
La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a estimé que le conflit à Gaza constituait une « défaite morale » pour la communauté internationale, « incapable de mettre fin à de tels niveaux de souffrance qui auront un impact sur des générations, pas seulement à Gaza ».