Les négociateurs israéliens parlent de bonnes négociations et d’une atmosphère positive
Les médias israéliens ont rapporté, samedi, que la délégation de négociateurs israéliens, de retour de Paris, a fait état de « bonnes négociations et d’une atmosphère positive ».
Le journal cite des responsables israéliens, sous couvert d’anonymat, qui ont déclaré que les négociations avaient été « bonnes et avaient même duré plus longtemps que prévu ».
« Il reste encore du chemin à parcourir », ont-ils ajouté.
« La délégation israélienne participant aux pourparlers de Paris en vue de parvenir à un nouvel accord pour la libération des prisonniers est rentrée en Israël tôt dans la matinée », a rapporté le quotidien Yedioth Ahronoth.
La Tv israélienne Channel 13 a quant à elle cité un responsable politique israélien qui a déclaré : « Il y a des progrès significatifs dans les négociations. Cela crée les conditions appropriées pour un accord d’échange ».
« La délégation israélienne est parvenue à un accord sur un plan permettant d’entamer les négociations et de discuter de la liste des noms », a-t-il ajouté.
La Société publique israélienne de radiodiffusion KAN a indiqué que « les pourparlers de Paris se sont concentrés sur quatre exigences du Hamas auxquelles Israël est opposé ».
Le Hamas « exige le retour de tous les habitants du nord de la Bande de Gaza et l’évacuation de toutes les forces armées israéliennes de la zone ». Selon KAN, accepter cette demande « signifierait que le Hamas reprendrait le contrôle du nord de la Bande de Gaza ».
« Trois autres points sont en litige : l’augmentation de l’aide humanitaire, la durée du cessez-le-feu et le nombre de prisonniers palestiniens qui seront libérés », est-il ajouté.
Les pourparlers ont débuté à Paris, vendredi après-midi, avec la participation d’une délégation israélienne dirigée par David Barnea, chef du Mossad, William Burns, chef de la CIA, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, premier ministre du Qatar, et Abbas Kamel, chef des services de renseignements égyptiens, dans le but de parvenir à un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas.
Un cessez-le-feu d’une semaine avait été conclu entre le Hamas et Israël, du 24 novembre au 1er décembre, sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, au cours duquel les hostilités ont été interrompues, des prisonniers ont été échangés et une aide humanitaire extrêmement limitée a été livrée à Gaza.
Israël estime que 134 Israéliens sont toujours détenus à Gaza, tandis que les autorités israéliennes détiennent au moins 8 800 Palestiniens dans leurs prisons, selon des sources officielles des deux camps.
Israël poursuit son offensive contre la Bande de Gaza où au moins 29 606 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 69 737 autres blessés, depuis une attaque transfrontalière lancée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Les Nations unies estiment que la guerre menée par l’armée israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l’intérieur du territoire, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites.
Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Un arrêt rendu en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.
Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d’aide sont dramatiquement insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire dont pâtit l’enclave palestinienne assiégée.