L’hôpital Kamal Adwan dans la bande est désormais hors service
Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, Hussam Abu Safia, a annoncé mercredi que faute de carburant, l’établissement médical est désormais hors service, en raison de la guerre dévastatrice israélienne dans l’enclave palestinienne.
C’est ce qui ressort de ses déclarations faites lors d’une conférence de presse, réitérant sa demande d’approvisionner le complexe médical en carburant pour sauver les patients.
Le ministère de la Santé de Gaza a également annoncé que la situation sanitaire et humanitaire s’aggrave jour après jour au nord du territoire palestinien ainsi qu’au sud. Le ministère a signalé que de nombreux patients souffrent en raison du manque de médicaments.
Abu Safia a ajouté qu’au cours des derniers jours, « de nombreux patients sont décédés à cause du manque de médicaments, de nourriture et de carburant, dont 4 enfants ».
« Quatre enfants sont morts à l’hôpital ces derniers jours à cause de la malnutrition et de la déshydratation », a-t-il déploré, expliquant que la fermeture de l’hôpital « privera des milliers de personnes de leur droit à obtenir des soins médicaux ».
Dans ce contexte, Abu Safia a souligné que « les opérations chirurgicales à l’hôpital Kamal Adwan ont complètement cessé » pour les mêmes raisons.
Le 19 février, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti que la forte augmentation de la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes dans la bande de Gaza constitue une « menace sérieuse » pour leur santé, surtout avec la guerre dévastatrice qui se poursuit.
Pendant la guerre contre Gaza, Israël a mis 31 hôpitaux hors service en les bombardant, les détruisant et en les privant de fournitures médicales et de carburant, et a également ciblé partiellement 152 établissements de santé, selon le service de presse du gouvernement.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait, des dizaines de milliers de morts et de blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d’infrastructures et une « crise humanitaire sans précédent », selon des sources palestiniennes et onusiennes.
