Blinken rencontre Netanyahu à Tel Aviv, avant des entretiens avec les ministres de guerre
Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a rencontré, vendredi à Tel Aviv, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, avant de s’entretenir avec les ministres du Cabinet de guerre.
La réunion entre Blinken et les ministres du Cabinet de guerre a duré plus d’une heure et demie, selon la Société israélienne de radiodiffusion (KAN).
Le bureau de Netanyahu a indiqué, dans un communiqué, que le Premier ministre avait rencontré Blinken à Tel Aviv, avant de tenir une réunion élargie aux membres du Cabinet de guerre.
Aucune déclaration n’a été faite par les deux parties au sujet de la teneur de ces réunions.
Blinken a assisté aux réunions du Cabinet de guerre à chacune de ses visites en Israël depuis le début de la guerre contre Gaza, le 7 octobre.
De son côté, le quotidien israélien Haaretz a rapporté que des dizaines d’Israéliens ont manifesté près de l’hôtel où réside Blinken à Tel-Aviv, pour exiger un accord pour le retour des prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza.
Le journal ajoute que des dizaines de manifestants ont bloqué temporairement la rue Yarkon dans le centre de Tel-Aviv, près de l’hôtel où réside le Secrétaire d’État américain.
Blinken est arrivé en Israël vendredi, troisième étape de sa tournée dans la région, qui inclut l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Cette visite est essentiellement consacrée à la recherche d’un accord sur l’échange de prisonniers israéliens et palestiniens, à l’obtention d’un cessez-le-feu prolongé à Gaza et à l’examen des risques liés à une opération militaire au sol à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue, jeudi au Caire, avec son homologue égyptien Sameh Shoukry, Blinken a souligné « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable assorti de la libération des prisonniers. »
« Nous avons travaillé avec l’Égypte, le Qatar et Israël pour présenter une proposition solide, à laquelle le Hamas a répondu, et les négociateurs continuent de travailler », a-t-il ajouté, déclarant que « les écarts se réduisent et qu’il faut encore travailler dur pour parvenir à l’accord, mais cela reste du domaine du possible ».
Israël détient au moins 9 100 Palestiniens dans ses prisons, selon des sources palestiniennes officielles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est entouré de mystère, compte tenu du refus du Hamas de révéler un nombre exact et de la répartition des prisonniers dans plusieurs sites de la Bande de Gaza.
Alors que les médias israéliens évoquent un nombre de prisonniers détenus à Gaza compris entre 240 et 253, dont 3 libérés et 105 relâchés par le Hamas lors d’un échange de prisonniers en novembre 2023, le mouvement palestinien fait état de la mort de 70 autres prisonniers à la suite des bombardements israéliens.
Des négociations indirectes se poursuivent à Doha entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar et de l’Égypte et la participation des États-Unis, en vue de parvenir à un cessez-le-feu et à un échange de prisonniers.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis l’attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait coûté la vie à près de 1 200 Israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.
Depuis lors, près de 32 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et plus de 74 000 autres ont été blessés.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l’intérieur du territoire, dans le cadre d’un blocus paralysant de la plupart des denrées alimentaires, de l’eau potable et des médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, d’après les Nations unies.