Le chef du Mossad évoque la possibilité de conclure un accord avec le Hamas, mais Netanyahu la rejette
La chaîne 12 israélienne (privée) a fait savoir ce jeudi, que le chef du Mossad (services de renseignement israéliens), David Barnea, avait évoqué la possibilité de conclure un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas, mais le Premier ministre Benyamin Netanyahu a rejeté cette proposition.
La chaîne a cité des sources, qu’elle n’a pas nommées, qui ont affirmé que Barnea croyait à la possibilité de parvenir à un accord, alors que Netanyahu s’est opposé aux conditions présentées.
Barnea dirige la délégation israélienne qui négocie un éventuel accord d’échange de prisonniers avec le Hamas.
Les détails de l’accord, qui, selon Barnea, pourraient être conclus, incluent la libération de 40 prisonniers israéliens vivants et le retour des habitants du nord de Gaza dans leurs foyers, sans autres conditions, selon la chaîne.
Les deux ministres du Cabinet de guerre, Benny Gantz et Gadi Eizenkot, ont soutenu la position de Barnea, mais cela n’a pas empêché Netanyahu de s’opposer et de rejeter l’accord, selon la même source.
Le média a indiqué que le Premier ministre considérait l’accord comme « faible » pour Israël et avait ordonné les préparatifs pour l’offensive contre Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Des négociations indirectes se poursuivent à Doha entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, dans le but de parvenir à un accord d’échange de prisonniers et à une deuxième trêve entre les deux parties.
La première trêve qui a duré une semaine, jusqu’au début décembre dernier, avait abouti à un échange de prisonniers et à l’entrée d’une aide limitée dans la bande de Gaza.
Tel Aviv détient au moins 9 100 Palestiniens dans ses geôles, alors qu’on estime à environ 134 prisonniers israéliens détenus à Gaza. Le Hamas avait annoncé précédemment la mort de 70 d’entre eux dans des frappes israéliennes.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaître devant la Cour internationale de Justice pour des accusations de « génocide ».