Le CDH exige un embargo sur les armes pour Israël
Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu (CDH) réuni vendredi à Genève, a adopté une résolution appelant à un embargo sur les armes pour Israël qui mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza ayant déjà fait plus de 33 000 morts.
Vingt-huit des 47 membres du Conseil ont voté en faveur du texte. Parmi eux, le Brésil, ou encore l’Afrique du Sud. Six ont voté contre dont l’Allemagne et les Etats-Unis, tandis que treize pays se sont abstenus parmi eux la France et l’Inde, selon un message posté sur le compte X du CDH.
Le texte appelle à la cessation de tout transfert d’armes, munitions et autres équipements militaires vers Israël, évoquant les ‘’les craintes d’un génocide à Gaza.’’
Il s’agit de la première prise de position de l’organe des Nations unies pour les droits de l’homme dans la guerre qui sévit dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, même si les résolutions du CDH ne sont pas contraignantes.
Le texte condamne ‘’le recours par Israël à des armes explosives à large rayon d’action‘’ dans des zones peuplées de l’enclave palestinienne assiégée.
Le document de huit pages a été soumis par le Pakistan au nom de 55 des 56 Etats membres de l’Onu au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à l’exception de l’Albanie. Il est coparrainé par la Bolivie, Cuba outre l’Autorité palestinienne.
Cette résolution intervient alors que la pression internationale s’accentue sur le gouvernement Netanyahu, le président des Etats-Unis Joe Biden ayant averti jeudi le premier ministre israélien lors d’un entretien téléphonique que le soutien américain à l’État hébreu allait désormais dépendre des “mesures concrètes” mises en œuvre pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires dans l’enclave palestinienne.
Biden a également exhorté Netanyahu à conclure un accord pour un “cessez-le-feu immédiat”.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’crime de génocide’’. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de la bande de Gaza.