La Jordanie, l’Égypte et la France soulignent le besoin urgent d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

Les Chefs d’État de Jordanie, d’Égypte et de France, le Roi Abdallah II, et les Présidents Abdel Fattah Al-Sissi et Emmanuel Macron ont déclaré, lundi, que les pertes humaines enregistrées à Gaza sont insupportables, soulignant le besoin urgent d’un cessez-le-feu dans l’ensemble de l’enclave palestinienne assiégée (la bande de Gaza).

Les trois dirigeants déclarent : Aucune paix au Moyen-Orient ne pourra procéder du terrorisme, de la violence ou de la guerre. Elle résultera de la solution des deux Etats. C’est la seule option crédible pour garantir paix et sécurité pour tous.

Et les trois dirigeants de poursuivre : Face au nombre intolérable de victimes, nous, chefs d’Etat de l’Egypte, de la France et de la Jordanie, demandons une mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de la résolution 2 728 du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous soulignons la nécessité urgente d’instaurer à Gaza un cessez-le-feu permanent.

Le 25 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a finalement assumé ses responsabilités en exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Il s’agissait d’une étape cruciale, qui doit être mise en œuvre sans plus attendre, ont-ils ajouté.

Nous insistons sur l’urgente nécessité de mettre en œuvre l’appel du Conseil de sécurité pour la libération immédiate de tous les otages détenus à Gaza, et réaffirmons notre soutien aux négociations menées avec la médiation de l’Egypte, des Etats-Unis d’Amérique et du Qatar portant sur le cessez-le-feu, les otages et les prisonniers, peut-on lire dans la tribune commune.

S’agissant de l’offensive que le gouvernement du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, persiste à vouloir lancer contre la villes de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, ils ont déclaré : « Exhortant toutes les parties à respecter toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, nous mettons en garde contre les conséquences dangereuses d’une offensive israélienne à Rafah, où plus de 1,5 million de civils palestiniens ont trouvé refuge ».

Et d’ajouter : Une telle offensive ne fera qu’accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d’un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d’escalade dans la région.

Nous réaffirmons notre égal respect de toutes les vies. Nous condamnons toutes les violations du droit international humanitaire, notamment tous les actes de violence et de terrorisme et les attaques indiscriminées contre les civils. La protection des civils est une obligation juridique fondamentale qui incombe à toutes les parties et constitue la pierre angulaire du droit international humanitaire. Il est absolument interdit d’y contrevenir, martèlent Abdallah II, Abdel Fattah El-Sissi et Emmanuel Macron dans leur tribune.

Des milliers d’Israéliens manifestent quotidiennement dans tout le pays, exigeant des élections anticipées, la démission du gouvernement de Benyamin Netanyahu et la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers.

Les familles des prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre dernier, accusent Netanyahu d’entraver les efforts visant à conclure un accord d’échange, faisant passer ses intérêts politiques avant toute autre considération.

Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis poursuivent leurs efforts dans le but de parvenir à un accord d’échange de prisonniers et à une deuxième trêve entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël, après la première trêve d’une semaine conclue en décembre 2023 et qui s’est traduite par un échange de prisonniers et l’entrée d’une aide limitée dans la Bande de Gaza.

Tel-Aviv détient au moins 9 100 prisonniers palestiniens dans ses geôles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est estimé à 134. Le Hamas a toutefois annoncé que 70 d’entre eux avaient été tués lors des bombardements israéliens contre l’enclave assiégée.

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis l’attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.

Depuis lors, 33 207 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 933 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.

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