Des dizaines de frappes israéliennes visent la bande de Gaza

Le Hamas a annoncé jeudi que des dizaines de frappes israéliennes avaient visé la bande de Gaza, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut augmenter la pression militaire sur le mouvement palestinien malgré les appels des familles d’otages à mettre fin à la guerre.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, les frappes de la nuit ont fait au moins 37 morts, dont plus de la moitié étaient des femmes et des enfants.

Les autorités du Hamas ont annoncé que « des dizaines de frappes aériennes » avaient visé les camps de Nousseirat et Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, ainsi que Khan Younès et Rafah, dans le sud, et Jabalia, dans le nord.

L’armée a affirmé jeudi avoir éliminé le commandant des forces navales du Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, dans la ville de Gaza. Elle a indiqué poursuivre ses opérations à Rafah, où plusieurs entrées de tunnels ont été localisées et plusieurs terroristes éliminés.

Après plus de neuf mois de guerre dans le territoire palestinien, déclenchée le 7 octobre, les négociations indirectes en vue d’un cessez-le-feu restent bloquées.

Le bain de sang à Gaza doit cesser immédiatement, a lancé jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen

Les habitants de Gaza ne peuvent plus le supporter, et l’humanité ne peut plus le supporter. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat et durable, nous avons besoin de la libération des otages israéliens, a déclaré Mme von der Leyen devant le Parlement européen.

La guerre déclenchée le 7 octobre a entrainé la mort de plus de 38.850 morts palestiniens, en majorité des civils, dont au moins 54 ces dernières 24 heures, d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée israélienne.

C’est le moment d’augmenter encore la pression sur le Hamas, a dit mardi M. Netanyahu, qui veut poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du mouvement palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, et la libération de tous les otages.

Benjamin Netanyahu fait face dans son pays à de vives critiques pour ne pas avoir réussi à conclure un accord permettant la libération des otages. Mercredi, des centaines de proches d’otages ont une nouvelle fois manifesté à Tel Aviv.

M. Netanyahu est aussi sous très forte pression de ses alliés d’extrême droite. Jeudi, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a publié une vidéo tournée sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem, dans laquelle il réclame le retour des otages, mais pas par un accord de capitulation.

Depuis le début de la guerre, des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois, au gré de l’avancée des combats, à travers le territoire de 2,4 millions d’habitants assiégé par Israël. Beaucoup s’abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d’hôpitaux.

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