Viktor Orban: Il n’existe aucune moralité dans le monde occidental
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a condamné l’Occident à la suite d’un acte controversé commis lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024.
Selon Viktor Orban, il n’existe aucune moralité dans le monde occidental.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est livré ce samedi 27 juillet à une nouvelle diatribe contre la faiblesse et la désintégration de l’Occident, illustrée selon lui par la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.
Les Occidentaux pensent que les États-nations n’existent plus. Ils nient l’existence d’une culture commune et d’une morale publique qui en découle, a-t-il déclaré dans un discours prononcé à Tusvanyos, en Transylvanie..
Et de déplorer : Il n’y a pas de moralité, si vous avez regardé l’ouverture des Jeux olympiques hier, vous l’auriez vu.
Au lendemain d’un spectacle sur la Seine qui a rendu hommage à une France métissée et a mis en lumière la communauté LGBT +, avec des drag queens recréant le dernier repas du Christ, le dirigeant ultra-conservateur y a vu l’incarnation du « vide » occidental.
Ils se sont délestés petit à petit des liens métaphysiques, avec Dieu, la patrie et la famille, a-t-il déclaré, ce qui a débouché sur l’absence de morale publique, comme vous avez pu le constater si vous avez regardé la cérémonie d’ouverture des JO hier (vendredi).
En France, des voix se sont aussi élevées à l’extrême droite pour s’offusquer du « wokisme » de plusieurs séquences, tandis que les évêques ont déploré des scènes de dérision et de moquerie du christianisme. Viktor Orban s’exprimait à l’occasion de l’université d’été de Baile Tusnad, en Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise.
Il y tient chaque année des discours virulents, défendant la doctrine « illibérale » qu’il met en œuvre en Hongrie depuis 14 ans. Selon le Premier ministre, les valeurs occidentales, longtemps considérées comme universelles, sont jugées de plus en plus inacceptables et rejetées par de nombreux pays dans le monde, comme la Chine, l’Inde, la Turquie ou les pays arabes.
Une fracture qui s’est fortement accentuée depuis l’invasion russe de l’Ukraine, a argué celui qui est resté proche du Kremlin malgré la guerre et a encore rencontré début juillet Vladimir Poutine dans le cadre d’une mission de paix. Pour lui, en soutenant militairement Kiev aux côtés de Washington, « l’Europe a abandonné la défense de ses propres intérêts » au point de rester silencieuse sur le sabotage des gazoducs Nord Stream en mer Baltique en septembre 2022, qu’il a qualifié d’acte terroriste mené de toute évidence sous la direction des Américains.
Dans ce dossier, la Suède et le Danemark ont clôturé leur enquête sans poursuites, tandis que l’Allemagne poursuit la sienne. Tant l’Ukraine que la Russie ou les États-Unis, pointés par des médias d’investigation, ont vigoureusement démenti toute implication.