Royaume-Uni: mobilisation anti-raciste contre les émeutes d’extrême droite

C’est une importante mobilisation anti-raciste qui s’est déversée dans les rues des villes britanniques mercredi soir, en réaction aux émeutes d’extrême droite qui secouent le pays depuis une semaine. Ils étaient des centaines à Liverpool, 1.000 à Newcastle et Oxford, 1.500 à Bristol, 2.000 à Brighton et plusieurs milliers à Londres.

Des milliers de Britanniques ont manifesté contre les violences racistes qui visent des immigrés depuis une semaine, après une attaque au couteau largement relayée par l’extrême droite.

Le gouvernement avait indiqué que 6.000 policiers supplémentaires seraient sur pied cette semaine et que 567 places de prison seraient disponibles pour incarcérer les fauteurs de troubles.

À Walthamstow, au nord-est de Londres, les manifestants ont brandi des pancartes Détruisons le fascisme et Les racistes ne sont pas les bienvenus ici. À Bristol, des militants ont pris la parole pour dénoncer les violences d’extrême droite, notamment l’attaque d’un hôtel hébergeant des migrants: Nous ne tolérerons pas la présence de racistes ou de fascistes d’extrême droite dans nos rues, a scandé un orateur.

Le meurtre au couteau de trois fillettes par un adolescent souffrant de troubles mentaux à Southport, le lundi 28 juillet, a entraîné un déchainement de violence anti-migrants, nourri par des rumeurs fallacieuses et des discours haineux de réseaux d’extrême droite. Mercredi, les forces de l’ordre craignaient des dizaines de nouvelles manifestations racistes et islamophobes, et de possibles éruptions de violence, notamment contre des mosquées et des hôtels hébergeant des migrants.

Mais les mises en garde des autorités britanniques, qui ont déjà arrêté plus de 400 personnes, et la mobilisation populaire, semblent avoir dissuadé la majorité des émeutiers.Les manifestants anti-haine se sont opposés aux voyous, écrit en Une de son édition de jeudi le tabloïd The Daily Mail. La ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a salué mercredi soir le travail des agents présents sur le terrain pour protéger et soutenir les communautés locales.

Des tensions ont toutefois éclaté sporadiquement, comme à Aldershot, au sud de l’Angleterre, où la police a dû s’interposer entre des militants antiracistes et un groupe de personnes qui criaient « Arrêtez les bateaux », en référence aux migrants qui traversent la Manche sur des bateaux pneumatiques.

Le gouvernement avait indiqué que 6.000 policiers supplémentaires spécialisés dans le maintien de l’ordre seraient sur pied cette semaine et que 567 places de prison seraient disponibles pour incarcérer les fauteurs de troubles. Plus de 120 personnes ont déjà été inculpées et plusieurs ont été condamnées, selon le parquet. Voilà l’action rapide que nous prenons, s’est félicité sur X le Premier ministre travailliste Keir Starmer, qui a multiplié les messages de fermeté face aux casseurs.

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