Les négociateurs poursuivent pour un cessez-le-feu à Gaza

Les négociateurs égyptien, américain et qatari poursuivent les efforts afin d’aboutir à un accord pour un cessez-le-feu à Gaza.

Les médiateurs ont présenté aux deux parties une proposition qui réduit les écarts entre eux, conformément aux principes établis par le président Biden le 31 mai dernier et à la résolution 2735 du Conseil de sécurité.

Des hauts responsables des gouvernements médiateurs et des parties en conflit devraient se réunir au Caire avant la fin de la semaine prochaine pour parvenir à un accord selon les conditions proposées vendredi, indique une déclaration commune des chefs d’Etats de l’Egypte, des Etats-Unis et du Qatar, diffusé vendredi 16 août.

Le communiqué a rappelé que depuis 48 heures à Doha, responsables gouvernementaux et représentants diplomatiques mènent des négociations intensives.

Leur objectif était de parvenir à un accord pour un cessez-le-feu à Gaza ainsi qu’à la libération des otages et des détenus. Les discussions ont été à la fois sérieuses et constructives, se déroulant dans un climat positif a-t-il ajouté.

Il est à noter que le plan annoncé par Joe Biden prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnées d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages israéliens emmenés à Gaza le 7 octobre, en échange de celle de prisonniers palestiniens.

Cette proposition s’appuie sur les points d’entente atteints au cours de la dernière semaine et comble les lacunes restantes d’une manière qui permet une mise en œuvre rapide de l’accord a expliqué le communiqué.

Les équipes techniques poursuivront leurs efforts pour finaliser les modalités pratiques de mise en œuvre de l’accord, notamment en ce qui concerne les aspects humanitaires et la libération des détenus et des otages.

Comme l’ont mentionné les dirigeants des trois pays la semaine dernière, il n’y a plus de temps à perdre ni d’excuses acceptables pour justifier un nouveau retard. Il est temps de libérer les otages et les détenus, de commencer le cessez-le-feu et de mettre en œuvre cet accord, peut-on lire dans le communiqué.

Le chemin est maintenant libre pour atteindre ce résultat, sauver des vies, aider peuple de Gaza et apaiser les tensions régionales conclut-il.

Ce communiqué commun est diffusé après un nouveau cycle de négociations entre le Hamas et Israël qui a débuté 15 août à Doha, suite à l’invitation des médiateurs égyptiens, qataris et américains pour régler les différends et conclure sans retard un accord.

Selon l’AFP, le directeur de la CIA William Burns et les chefs des services de renseignement extérieur (Mossad) et intérieur (Shin Beth) israéliens étaient présents à ces pourparlers.

Le Hamas n’y participe pas, mais jeudi soir, un de ses responsables, Oussama Hamdane, a déclaré à l’AFP que le mouvement avait informé les médiateurs à Doha de sa position.

Le Hamas palestinien a rejeté de sa part de nouvelles conditions d’Israël dans la proposition des médiateurs américain, qatari et égyptien après deux jours de négociations à Doha, ont indiqué vendredi deux de ses cadres à l’AFP.

Nous n’accepterons rien de moins qu’un cessez-le-feu complet, un retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza et le retour des déplacés, un accord d’échange d’otages contre des prisonniers, a ajouté à l’AFP un des cadres du mouvement sous le couvert de l’anonymat.

Le ministre des Affaires étrangères égyptien a affirmé vendredi à Beyrouth qu’un cessez-le-feu à Gaza était la clé pour éviter que la région ne bascule dans une guerre totale, au moment où les pourparlers à cet effet se tiennent à Doha.

L’Egypte met tout en oeuvre pour parvenir rapidement à un accord conduisant à un cessez-le-feu immédiat, qui mette fin au meurtre de civils et conduise à l’échange des prisonniers et des otages, a déclaré vendredi Badr Abdelatty à l’issue de sa rencontre avec son homologue libanais, Abdallah Bou Habib à Beyrouth.

C’est la clé du début d’une solution dans cette région, du début de la réduction de l’escalade, pour empêcher que la région ne glisse vers une guerre totale, a-t-il ajouté.

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