Blinken se rend en Israël pour faire pression en faveur d’un accord de cessez-le-feu
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est envolé dans la nuit de samedi à dimanche pour Israël, dans le cadre d’une nouvelle tentative de Washington de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, le Hamas dénonçant toutefois tout diktat américain.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken devrait arriver en Israël ce dimanche pour faire pression en faveur d’un accord de cessez-le-feu, ont rapporté les médias israéliens.
La Public Broadcasting Corporation israélienne a déclaré que la visite attendue de Blinken est la neuvième du genre depuis qu’Israël a déclenché sa guerre meurtrière contre Gaza le 7 octobre 2023.
Au cours de sa visite, Blinken devrait rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres hauts fonctionnaires pour discuter des négociations sur le cessez-le-feu et de questions régionales plus vastes, a ajouté la même source.
Les médiateurs ont annoncé vendredi que deux jours de négociations à Doha s’étaient achevés, au cours desquels une nouvelle proposition a été présentée au Hamas et à Israël afin de réduire le fossé qui les sépare.
Le Hamas accuse Israël d’avoir ajouté de nouvelles conditions, notamment le maintien de troupes israéliennes à la frontière de Gaza avec l’Egypte et un droit de veto sur les prisonniers palestiniens susceptibles d’être échangés contre des otages.
Les chefs de diplomatie britannique, français, allemand et italien ont, de leur côté, exhorté dans un communiqué conjoint toutes les parties à s’engager de manière positive et flexible dans le processus de négociation.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a maintes fois affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.
A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées pour réclamer un accord permettant de ramener chez eux les otages retenus à Gaza. Nous savons tous qu’il existe une réelle possibilité d’accord, a dit Mor Korngold, frère d’un otage.
Israël, qui fait fi d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, a fait l’objet d’une condamnation internationale en raison de la poursuite de son offensive brutale sur Gaza depuis l’attaque du 7 octobre de l’année dernière par le groupe de résistance palestinien, le Hamas.
Depuis, l’offensive israélienne a fait près de 40 100 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 92 500 blessés, selon les autorités sanitaires locales.