Blinken: Le temps est compté pour parvenir à un accord sur Gaza

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a exhorté le Hamas d’accepter la dernière proposition américaine de trêve pour la bande de Gaza, mais a aussi exprimé des divergences avec Israël, en concluant un nouveau cycle de navettes diplomatiques dans la région.

Le temps est compté, après plus de dix mois de guerre, a-t-il souligné après s’être rendu au Qatar et en Égypte, deux pays médiateurs arabes clés, et en Israël.

Chaque jour qui passe risque d’apporter plus de malheurs à de braves gens qui ne le méritent pas, a déclaré à la presse Antony Blinken avant de quitter Doha, la capitale du Qatar, où il s’est entretenu avec le ministre d’Etat Mohammed ben Abdelaziz al-Khoulaifi.

Il faut que cela se fasse, et cela doit se faire dans les jours qui viennent. Et nous ferons tout ce qui est possible possible pour que cela franchisse la ligne d’arrivée, a-t-il déclaré à propos de la proposition de trêve.

Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de bloquer un accord, sur fond d’inquiétudes internationales quant à la propagation de la guerre dans la région.

Vendredi, Washington a soumis une proposition de compromis pour une trêve lors de négociations à Doha entre Israël et les médiateurs, et de nouvelles discussions sont attendues en Egypte cette semaine.

M. Blinken a affirmé lundi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté ce plan et a appelé le Hamas à faire de même. Il a réitéré cette demande mardi.

Mais, selon des médias israéliens, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu insiste pour qu’Israël conserve le contrôle du corridor Philadelphie, une étroite bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.

Depuis le début, il a été dit très clairement que les États-Unis n’acceptent pas une occupation à long terme de Gaza par Israël, a déclaré M. Blinken, interrogé sur les propos rapportés de M. Netanyahu. Il a affirmé qu’Israël avait déjà accepté les lieux et le calendrier des retraits des troupes.

S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, un haut fonctionnaire américain qui accompagnait M. Blinken s’est montré plus direct, déclarant que de telles déclarations maximalistes de M. Netanyahu n’étaient pas constructives pour parvenir à une trêve.

M. Blinken a reconnu que des divergences subsistaient et appelé Israël et le Hamas à faire preuve d’une flexibilité maximale.

L’Égypte, premier pays arabe à avoir fait la paix avec Israël, a été exaspérée par la prise de contrôle en mai de la frontière par l’armée israélienne.

Le Hamas s’est dit de son côté désireux de parvenir à un cessez-le-feu, mais a protesté contre les nouvelles conditions posées par Israël dans la dernière proposition américaine.

Le mouvement palestinien exige l’application d’un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, et qu’il avait accepté début juillet, prévoyant une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages, puis, dans une deuxième phase, un retrait total israélien du territoire assiégé.

M. Netanyahu a maintes fois dit vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque qui a entraîné la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.

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