Quatre morts dans un raid israélien contre un convoi d’une ONG américaine
L’ONG américaine Anera a annoncé vendredi que quatre Gazaouis accompagnant l’un de ses convois dans la bande de Gaza avaient été tués dans une frappe aérienne israélienne, l’armée israélienne assurant avoir visé des assaillants armés.
Une frappe aérienne israélienne a tué quatre Palestiniens dans le véhicule de tête d’un convoi d’aide d’Anera qui transportait de la nourrituredans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l’ONG dans un communiqué transmis à l’AFP.
Anera explique que peu après l’entrée du convoi dans le territoire palestinien, quatre locaux ayant l’expérience de missions précédentes et engagés dans la sécurité locale se sont présentés et ont demandé à prendre les commandes du véhicule de tête, évoquant une route peu sûre et le risque de pillage.
Les quatre hommes n’avaient pas été agréés et leur présence n’avait pas été coordonnée au préalable, précise l’ONG qui ajoute que les autorités israéliennes arguent qu’il y avait plusieurs armes dans le véhicule de tête.
« La frappe aérienne israélienne a été menée sans avertissement préalable ou communication », insiste-t-elle.
L’armée israélienne assure de son côté avoir mené une frappe précise après que « des assaillants armés ont pris le contrôle du véhicule de tête du convoi.
Elle dit insister sur le fait que la présence d’individus armés n’avait pas été coordonnée et que ces hommes ne faisaient pas partie du convoi coordonné en avance.
Après la frappe, elle assure avoir parlé à des représentants d’Anera qui ont vérifié que tous les membres de l’organisation du convoi étaient saufs et arrivés à la destination prévue.
Mercredi, le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) avait annoncé suspendre ses mouvements dans Gaza après qu’un de ses véhicules avait été touché la veille par des tirs israéliens.
Ce n’est pas la première fois que des véhicules de l’ONU sont touchés par des tirs depuis le début de la guerre entre Israël et la bande de Gaza déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.
L’ONU a prévenu vendredi que ces violences ne mettent pas seulement en danger la vie des humanitaires, elles limitent également leur capacité à aider les 2,4 millions de Gazaouis assiégés et bombardés sans répit depuis près de onze mois par l’armée israélienne.
L’ONU affirme que la guerre à Gaza est la crise la plus meurtrière pour son personnel.
En août, rapporte encore l’ONU, les autorités israéliennes ont interdit deux fois plus de missions et de mouvements humanitaires dans Gaza que le mois précédent.