Albanese: Ne l’appelez pas guerre, C’est un génocide

La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a affirmé mardi que la situation dans la bande de Gaza ne doit pas être qualifiée de guerre, mais bien de génocide.

Israël détruit les Palestiniens de Gaza de multiples façons. La création de conditions de vie insoutenables et inhumaines est la plus complexe et la plus cruelle, a-t-elle déclaré sur X.

Ne l’appelez pas guerre; C’est un génocide. Les motifs ne sont pas pertinents, a-t-elle ajouté, soulignant que l’intention de destruction est évidente et sans équivoque. Mme Albanese a également pointé du doigt la complicité d’autres États, qu’elle considère tout aussi manifeste.

Ces remarques interviennent après que Philippe Lazzarini, directeur de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, a indiqué lundi que l’aide humanitaire quotidienne était la plus faible depuis longtemps, avec seulement 30 camions en moyenne entrant chaque jour dans la bande de Gaza au mois d’octobre.

M. Lazzarini a précisé que ce chiffre est loin de suffire pour répondre aux besoins de 2 millions de personnes affamées et malades, et ne représente que 6 % des approvisionnements qui entraient dans l’enclave avant octobre 2023.

En s’adressant au gouvernement canadien dimanche à Montréal, cette experte, mandatée par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne parle pas au nom de l’ONU, a demandé aux États de respecter leurs obligations au regard de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Devant une commission de l’Assemblée générale des Nations unies fin novembre, Francesca Albanese avait déjà estimé que le génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen de parvenir à une fin : l’expulsion complète ou l’éradication des Palestiniens de la terre à laquelle est rattachée une part si essentielle de leur identité et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël.

Devant ces propos, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a réclamé sa démission et l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a jugé l’experte inapte à son rôle. Les Nations unies ne devraient pas tolérer l’antisémitisme d’une responsable affiliée à l’ONU engagée pour promouvoir les droits humains, a-t-elle ajouté.

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