Israël continue à torturer les prisonniers de Gaza à Ofer, physiquement et psychologiquement
De nouveaux témoignages de détenus de Gaza à Ofer, documentés par la commission des Affaires des Prisonniers et des Ex-Prisonniers et le Club des Prisonniers, ont montré que l’administration pénitentiaire d’occupation (Israël) continue de commettre des atrocités à leur encontre, notamment en les torturant physiquement et psychologiquement, et en les privant de traitement et de nourriture.
La commission des Affaires des Prisonniers et Ex-Prisonniers et le Club des Prisonniers ont déclaré, lundi dans un communiqué de presse conjoint, que leurs équipes juridiques avaient récemment pu rendre visite à 15 détenus de la bande de Gaza dans la prison d’Ofer, qui ont confirmé qu’ils étaient enchaînés 24 heures sur 24 depuis plus de 10 mois, qu’ils étaient privés de mouchoirs et de savon et qu’ils n’étaient autorisés à se doucher que tous les 10 jours, pendant trois minutes.
Ils ont indiqué dans leurs témoignages que l’administration pénitentiaire utilise systématiquement le trou de la porte de leur cellule pour les punir en obligeant les détenus menottés à retirer leurs mains jusqu’aux aisselles du trou de la cellule, puis les geôliers utilisent plusieurs outils pour les frapper sur leurs mains et les plient violemment, provoquant une douleur insupportable.
Ils ont expliqué que ce type de torture physique est devenu la forme de torture quotidienne la plus répandue, sans exclure aucun détenu, qu’il soit mineur, malade ou blessé, ainsi que les personnes âgées.
Les détenus ont mentionné dans leurs témoignages ce qui se passe pendant le processus de transport vers les audiences du tribunal, soulignant qu’ils sont transférés à partir de 7 heures du matin dans une cage en fer et forcés de s’asseoir dans une position inconfortable (sur les genoux ou estomac) jusqu’à la fin des procédures judiciaires.
Dans le témoignage d’un des détenus amputés des jambes, il a déclaré que l’administration pénitentiaire a forcé les détenus qui se trouvent avec lui dans la cellule à le porter jusqu’au niveau de l’ouverture de la cellule pour en retirer les mains, et ils l’ont battu et lui ont plié les mains sévèrement.
Il a ajouté : Même si mes jambes sont amputées, les gardiens me forcent chaque jour à descendre du banc et à m’allonger sur le ventre par terre jusqu’à la fin du décompte pour toutes les cellules du département, et cela se répète quatre fois par jour.
Il a confirmé que depuis son arrestation le 15 février 2024, il a été constamment enchaîné et qu’il souffre par conséquent de douleurs intenses aux mains, de contusions et d’enflures, ainsi que de graves brûlures au bout de ses pieds amputés.
Dans le contexte où l’occupation continue de perpétrer le crime de disparition forcée contre des centaines de détenus de Gaza, il n’existe aucune information claire de la part des institutions compétentes sur le nombre total de détenus de Gaza dans les prisons et camps de l’occupation, autre que le nombre de détenus administration annoncée début novembre 2024,sachant qu’il y a (1 627) détenus de Gaza qui sont classés par l’occupation comme (combattants illégitimes), notant que ce chiffre n’inclut pas tous les détenus de Gaza, en particulier ceux dans les camps gérés par l’armée d’occupation.