Israël: L’UNRWA doit cesser ses opérations à Jérusalem et quitter ses bâtiments d’ici le 30 janvier
Israël a accusé 19 membres de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) d’avoir participé aux attaques du 7 octobre en 2023. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) doit cesser ses opérations à Jérusalem et quitter tous les bâtiments qu’elle utilise d’ici le 30 janvier, a écrit vendredi l’ambassadeur israélien à l’ONU dans une lettre adressée au secrétaire général.
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens doit cesser ses opérations à Jérusalem et quitter tous ses bâtiments d’ici fin janvier, a réclamé Tel Aviv vendredi. Pour son ancien directeur juridique, l’Unrwa joue pourtant un rôle majeur à Gaza et représente surtout un témoin gênant pour Israël.
Israël veut se débarrasser d’un témoin gênant à la fois à Gaza et en Cisjordanie, dénonce l’ancien directeur juridique de l’Unrwa Johann Soufi, invité samedi du journal de 13 heures de France Inter.
En accord avec la loi israélienne applicable, l’Unrwa doit cesser ses opérations à Jérusalem et évacuer tous les bâtiments qu’elle utilise dans la ville, au plus tard le 30 janvier, indique Danny Danon. Il fait référence dans ce courrier au vote en octobre par le Parlement israélien d’une loi interdisant après 90 jours les activités de l’agence en Israël, y compris à Jérusalem-Est, secteur de la ville sainte annexé par Israël, où l’Unrwa a notamment des écoles et des centres de santé.
Israël accuse l’agence d’être infiltrée par des membres du mouvement palestinien islamiste Hamas et affirme que certains de ses employés ont participé aux attaques du 7 octobre 2023. Des allégations qui n’ont jamais été soutenues par des preuves, rappelle Johann Soufi. Une enquête indépendante a montré que seulement neuf employés sur 30 000 avaient effectivement été soupçonnés et ont été licenciés, précise l’ancien directeur juridique de l’agence.
Il appuie également les déclarations du patron de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, lequel a déploré sur X la décision israélienne, estimant qu’elle risquait de saboter le cessez-le-feu à Gaza. L’Unrwa, en fournissant de l’aide humanitaire, l’éducation, la santé, a aussi eu un effet stabilisateur dans la région, explique Johann Soufi. Et donc il y a un lien évident entre une certaine forme de stabilité politique et de sécurité, et l’aide qui est pourvue à ces populations autrement privées de tout, conclut-il.
Dans une lettre du 8 janvier, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait souligné qu’en cas d’arrêt forcé des activités de l’Unrwa dans les territoires palestiniens, y compris Jérusalem-Est, Israël, en tant que puissance occupante, devait faire en sorte que les services assurés par l’Unrwa continuent à exister.