L’Ukraine accepte la proposition de cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie

À l’issue d’une rencontre américano-ukrainienne en Arabie saoudite, l’Ukraine a accepté mardi une proposition de Washington pour un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie. Les États-Unis ont annoncé en retour la levée immédiate de la suspension de son aide militaire à l’Ukraine.

Il s’agit peut-être d’une avancée majeure dans la résolution du conflit entre Kiev et Moscou. L’Ukraine a accepté, mardi 11 mars, une proposition des États-Unis pour un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, se disant prête pour la paix et appelant Moscou à se prononcer, à l’issue d’une rencontre américano-ukrainienne en Arabie saoudite.

Aujourd’hui, nous avons fait une proposition que les Ukrainiens ont acceptée, qui est de commencer un cessez-le-feu et des négociations immédiates, a déclaré le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, après environ neuf heures de discussions à Jeddah, ajoutant que le projet serait transmis à la Russie. La balle est à présent dans leur camp, a-t-il ajouté.

Lors de ces entretiens, en l’absence de la Russie, Washington a annoncé en retour la levée immédiate de la suspension de l’aide militaire à Kiev.

L’Ukraine, arrivée à la réunion avec un projet de trêve dans les airs et en mer, accepte cette proposition » d’un cessez-le-feu de 30 jours et les États-Unis doivent à présent convaincre la Russie de l’accepter, a réagi le président Volodymyr Zelensky. L’Ukraine est prête pour la paix. La Russie doit montrer si elle est prête à mettre fin à la guerre ou à la poursuivre, a-t-il ajouté.

À Washington, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il allait parler à son homologue russe Vladimir Poutine sans doute cette semaine. Je sais que nous avons une grosse réunion demain avec la Russie et on espère que de bonnes conversations suivront, a-t-il indiqué, sans autres détails.

Moscou, de son côté, n’a pas exclu des contacts avec des représentants des États-Unis pendant les prochains jours.

Les deux plus hauts responsables de l’Union européenne ont salué une évolution positive qui peut constituer un pas vers une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine.

La balle est désormais dans le camp de la Russie, ont aussi affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Antonio Costa, tout comme le président français Emmanuel Macron. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a lui salué une avancée remarquable.

L’Ukraine et les États-Unis sont aussi tombés d’accord pour conclure dès que possible un accord sur les minerais ukrainiens, selon la déclaration conjointe publiée après la rencontre.

L’Ukraine avait mis sur la table une proposition de trêve en espérant convaincre les États-Unis de rétablir leur aide militaire à Kiev et le partage de renseignements, interrompus depuis l’altercation, le 28 février dans le Bureau ovale, entre Donald Trump, son vice-président et Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien avait alors quitté les États-Unis sans signer comme prévu un accord sur l’exploitation des minerais de son pays par les États-Unis.

L’Ukraine s’est déclarée prête à accepter la proposition américaine d’instaurer un cessez-le-feu immédiat et provisoire de 30 jours, qui peut être prolongé par accord mutuel des parties et qui est soumis à l’acceptation et à la mise en œuvre simultanée par la Fédération de Russie, indique la déclaration finale.

Marco Rubio ainsi que le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, ont participé à la réunion, au moment où Donald Trump fait pression sur l’Ukraine pour mettre fin à la guerre.

Nous sommes prêts à tout faire pour parvenir à la paix, avait déclaré le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, en entrant dans la salle des négociations.

 

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