Plus de 20 morts dans une frappe israélienne sur Gaza

Une frappe israélienne a tué, mercredi, à Gaza, au moins 23 Palestiniens, dont des enfants, selon la Défense civile locale, l’armée israélienne affirmant avoir ciblé un commandant du mouvement islamiste Hamas.
La frappe a visé le quartier de Choujaïya à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien dévasté et assiégé par Israël depuis le début, il y a 18 mois, de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023.
Plusieurs missiles ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté un habitant de Choujaïya.
Des éclats ont volé dans toutes les directions; On entendait les cris des gens paniqués, a-t-il ajouté, décrivant une scène terrifiante et faisant état de corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé 23 martyrs dont huit enfants et huit femmes et plus de 60 blessés dans le raid.
Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué avoir frappé un terroriste de haut rang du Hamas qui était responsable de la planification et de l’exécution d’attaques terroristes depuis ce secteur. Elle a assuré avoir pris nombre de mesures pour limiter les dommages aux civils.
L’armée n’a pas précisé l’identité du membre du Hamas visé et accusé de nouveau ce mouvement palestinien islamiste d’utiliser les civils comme des boucliers humains.
Le Hamas a condamné la frappe comme l’un des pires actes odieux de génocide.
L’armée d’occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés, a-t-il affirmé dans un communiqué.
Ces massacres incessants contre notre peuple sans défense – avec le soutien total de l’administration américaine, complice de cette agression – sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale, a-t-il ajouté.
Mercredi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé que 1 482 personnes avaient été tuées depuis la reprise des opérations israéliennes.
Selon le ministère, le bilan total depuis le début de la guerre, s’élève désormais à 50 846 morts dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, des données jugées fiables par l’ONU.
Un membre du bureau politique du Hamas, Hossam Badran, a jugé, mardi, nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu, ajoutant que le contact avec les médiateurs qui avaient négocié la trêve de deux mois entrée en vigueur le 19 janvier était maintenu, mais qu’aucune nouvelle proposition n’était sur la table.
Lors d’une rencontre à Washington lundi avec le président américain Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé travailler à un nouvel accord sur la libération des otages.
Après deux mois de trêve dans la guerre à Gaza, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre, selon Israël, le Hamas à libérer les otages israéliens qu’il retient encore.