Abbas profite de Jérusalem et des prisonniers pour annuler les élections législatives
Les sources ont déclaré que le président de l’AP Mahmoud Abbas cherche à exploiter le statut des prisonniers et de Jérusalem afin de réduire la réaction à l’annulation des élections, notant que d’autres prisonniers du Fatah ont refusé de signe cette lettre.
Des sources politiques proches du leader du mouvement Fatah, le captif Marwan Barghouti, qui est en concurrence avec la liste officielle du mouvement aux élections au Conseil législatif palestinien, ont déclaré que le message envoyé par un certain nombre de prisonniers du Fatah afin d’annuler les élections législatives , est venu à la demande d’un membre du Comité central du Fatah affilié au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, pour donner un caractère national à l’annulation des élections.
Selon les sources, les contacts la semaine dernière entre le Comité central du Fatah et un certain nombre de prisonniers du mouvement y a eu des menaces et des pressions sur eux pour les pousser à publier cette déclaration, qui semblait être le point de départ du mouvement du Fatah, dans la pratique, pour annuler les élections, d’autant que des sondages qui confirme la transformation de la liste officielle du Fatah en minorité politique, et le fait que les listes concurrentes obtiennent plus de sièges au Conseil législatif.
Après le message des prisonniers, les réunions du Fatah se sont intensifiées en vue de l’annulation des élections, en commençant par la réunion des factions de l’OLP à l’exception des Fronts populaire et démocratique, à la fin de la réunion une déclaration a été publiée appelant à reporter les élections en raison de l’occupation qui les a empêchées de se tenir à Jérusalem occupée. Deux réunions du Comité exécutif de l’Organisation de libération et à le Comité central du Fatah ont eu lieu hier et aujourd’hui, pour discuter du report.
Ramallah s’efforce de convaincre les Arabes et l’Union européenne de la nécessité du report. Cette semaine, le ministre palestinien des Affaires étrangères effectuera une tournée européenne à cet effet.
Concernant l’approbation de l’administration américaine de reporter les élections palestiniennes, des sources confirment que Washington n’a pas pris de position spécifique sur les élections, malgré la discussion du ministre israélien des Affaires étrangères Ashkenazi avec son homologue américain Blinken sur la question, et il avertisse de son danger pour le l’occupation, révélant qu’Ashkenazi a été transféré à des responsables de l’Autorité que l’administration américaine ne prendra pas une position préjudiciable à Israël, conformément aux promesses du secrétaire d’État américain. On peut donc estimer que Washington ne s’opposera pas le report des élections si elles nuisent aux intérêts d’Israël.
Le site Walla Al-Abri avait indiqué, après la communication entre les deux ministres, que l’administration Biden et le gouvernement israélien ont de grandes inquiétudes quant à une éventuelle victoire du Hamas, mais les deux parties s’abstiennent de le déclarer publiquement pour ne pas les accuser de déjouer les élections.
Après avoir assuré la position de l’administration américaine, Ramallah a entamé ses démarches pour contourner les obstacles de l’Union européenne, qui insiste toujours sur la tenue d’élections comme condition de renouvellement du soutien financier à l’Autorité. Dans ce contexte, le président Mahmoud Abbas a envoyé son ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki en tournée dans les capitales européennes pour mettre leurs responsables à l’image des élections et des obstacles à l’occupation qui pourraient entraver leur conduite, notamment à Jérusalem.
En allusion à la possibilité d’annuler les élections sous prétexte de Jérusalem, le communiqué indique qu’Al-Maliki « confirmera lors de ses réunions que la tenue d’élections à Jérusalem est une ligne rouge qui ne peut être franchie ».
Par ailleurs, la Cour des affaires électorales a rejeté, hier, 18 recours déposés par le Fatah contre l’acceptation de la candidature de listes et de candidats, qui portaient sur des questions liées à leur lieu de résidence, à la condition de dépôt de leur démission et au financement de la campagne électorale.
par: Arab Observer